Le viaduc de Garabit, Un Géant d'un autre temps, un livre de Patricia Vergne Roches, dans le Cantal.
Le viaduc suscita l'étonnement et l'admiration bien méritée de ses contemporains. Il fut célébré par l'édition d'innombrables cartes postales et de nombreux articles où l'on rend hommage au viaduc en ces termes : "un travail merveilleux", "la plus grande arche du monde", "une des merveilles des temps modernes", "le plus gigantesque travail du monde"...
La réception définitive des travaux de l'ouvrage eut lieu le 1er octobre 1887.
(p.59)
L'établissement de la ligne Marvejols à Neussargues a entraîné la construction d'un certain nombre d'ouvrages d'art remarquables par leurs dimensions. Le plus audacieux est sans nul doute le viaduc de Garabit. Il a permis de relier à niveau et par le chemin le plus court les deux plateaux qui dominent, à plus de 100 mètres de hauteur, le lit de la Truyère.
Ce n'est qu'en 1879 que le projet du viaduc de Garabit est entériné. Le ministre des travaux publics déroge à la règle du concours ou de l'adjudication publique. Il autorise les ingénieurs à passer un marché de gré à gré avec la société Eiffel. De l’avis de tous les spécialistes, la compagnie de Gustave Eiffel qui vient de réaliser un exploit au Portugal, semble la seule capable de construire un tel ouvrage. Son expérience en matière de construction métallique, confortée par le succès de Porto, impose ce choix comme la plus sage des décisions pour une construction encore jamais osée. Le chantier de la ligne ne débutera qu'en 1880 avec les travaux de maçonnerie du viaduc.
(p.33)
Au temps de sa construction, les journaux et en particulier les revues spécialisées comme le génie civil, la science populaire, la science illustrée ont largement suivi et relate les travaux du viaduc de Garabit. A son achèvement, de nombreux journaux en France comme outre Atlantique saluent l’exploit. Il faut dire que jusqu’à l’achèvement du viaduc de Garabit, les américains détenaient le record du plus haut viaduc du monde avec le pont du Kinzua. Situé a Kena en Pennsylvanie, il est long de 625 mètres, haut de 92 mètres et large de 3 mètres.
(p.64)
Le viaduc de Garabit est très similaire au pont Maria Pia. Seule diffère la construction des piles et des poutres en caissons, dont la rigidité et la résistance au vent sont notablement renforcées.
(p.46)