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3.38/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1968
Biographie :

Patrick Boutin est un écrivain.

De formation artistique, il pratique principalement la prose mais s’adonne parfois à la versification.

Il contribue régulièrement, par ses nouvelles à de nombreuses revues françaises et belges comme Catarrhe, La Tribune du Jelly Rodger, Empreintes, L’Ampoule, FPM, Le deZopilant, Microbe et Même Pas Peur.

Il a publié "Tueurs en chérie" en 2015 (Ska éditeur), "Le Fruit des Fendus" (Cactus Inébranlable) et "Mauvaise graine" (éditions de l'Appartement) en 2016, "La fin des haricots" (Z4 Éditions), "À la folie, pas du tout" (Z4 Éditions) et "Les fées vertes" (lespetiteshistoires.fr) en 2017.

Il a également illustré en 2017 "La Civito de la Nebuloj" de Sylvain-René de la Verdière (Hérésie.com) et a participé, en 2016, à "La Machi et autres miniatures" (Les deux Zeppelins), "Double Mixte" (Jacques Flament Éditions), Nutty Valentine's (Nutty Sheep), Nutty Wolves (Nutty Sheep) et à l'anthologie "Naissance des Deux Crânes" (Les Deux Crânes).

Il a publié plus d'une vingtaine d’ouvrages, dont "Mano Negra" (RroyzZ Éditions, 2017), "Sexe faible" (Les Crocs Électriques, 2017), "Midi à ma porte" (RroyzZ Éditions), "Les Fantômes de David" (Éditions Furtives), "Les biques suivi de Le prince Guido" (Urtica), "Papijamijawi, Histoire de l’œuf, La part du pauvre" (Denis éditions), "À pierre fendre" (RroyzZ Éditions) et "Furfur" (Éditions Lamiroy, 2019).

Patrick Boutin vit avec sa famille à Paris.
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Source : http://www.glenatbd.com/auteurs/boutin-gagne-patrick.htm
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
L’interrogatoire ne mène à rien. Peine perdue. Comment sortir les vers du nez d’un sourd-muet ? Mime grimé comme un cadavre ambulant. Deaf or death. Un vrai dialogue de sourds. Benson ici est semble-t-il venu de nulle part, peut-être de Mars. Un marxien martien en somme. On lui prête l’oreille. C’est celle du sourd. Il comprend nada. Face au crime où sont ses cris ? C’est un témoin oculaire acculé. Ventre affamé est sourd, dit Vian. Lui, c’est un crève la dalle qui pige que dalle. Il erre aux rues d’une ville enneigée. Noël approche. Le manteau de flocons recouvre la chaussée. Benson a vu un meurtre. Devant la vitrine où il fait la pantomime du pantin mécanique à ressort et à chapeau melon. Il a la dégaine de Charlot, mais les yeux cerclés d’un noir de suie. Il est sinistre parmi les jouets, les grues, les camions de pompiers, les poupées roses… Pourtant les enfants sourient. On dirait un ordonnateur de pompes funèbres perdu dans ce magasin. Sans dire un mot, il déambule comme un pendule désarticulé. Et puis soudain le voilà face au meurtre ourdi devant un sourd. Un coup de feu qu’il n’entend pas. Un homme s’écroule. Il a tout vu. Il ne pourra rien dire pourtant. Mais les assassins aussi l’ont vu. Ils vont le traquer. Les gangsters veulent le faire taire ! Il en sait trop. Pas question qu’il parle. Il aimerait bien. Mais ses cordes vocales font des nœuds. Il fuit comme un robinet. Il ne veut pas se mouiller. Quoi faire d’autre ? Sauve-qui-peut ! Dans sa course en avant, il se réfugie sous des caisses. Un vieux bonhomme le découvre. D’abord peureux, il le suit. Le papy est bavard et volubile. Il jacte. Il cause. Il veut lui confier un secret. À qui mieux qu’à lui le faire. Il ne pourrait l’entendre ni le dévoiler. Benson avec lui se met à table. Prend un café et un sandwich. Il lui montre son yoyo. Mais les gredins reviennent. Ils sont à ses trousses. Une seule règle pour eux, la loi du silence. Ils vont agresser le nouvel ami du mime déconfit. Il faut qu’il avoue. Où est le témoin qu’ils veulent plomber comme le silence ? Il court... Il se sauve ?! Non, il veut aider son copain. Il lui faut convaincre des flics incrédules que le cauchemar a commencé. Il singe des pistolets, montre une direction. C’est du charabia. Jeu de mains, jeu de vilains. C’est à n’y rien comprendre. Pourtant, les deux cops pigent. Ils surgissent soudain suivant le sourdingue. Les voyous ont trouvé à qui causer. Ils vont être réduits au silence. Les policiers les embarquent après un assaut musclé. Le bonhomme allongé au sol retrouve son ami qui lui essuie le front de son mouchoir si grand. Il sort son yoyo. Et la main dans la main, ils en jouent ensemble... SILENT PANIC !
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Harpoètique

Dans Le livre des Révélations, au chapitre XVI on peut lire : Et j'entendis une voix du ciel comme le bruit de grandes eaux et comme le bruit d'un grand tonnerre ; et j'entendis le son de plusieurs joueurs de harpes. La harpe annonce l’Apocalypse. Pour Sir Thomas Beecham, sa sonorité ressemble à deux squelettes en train de faire l’amour sur un toit de tôle ondulée. C’est ainsi peut-être que Dali entendait celle de Harpo Marx. Il en édifia une dont les cordes étaient de fils barbelés garnis de petites cuillères. Quand Harpo se frotte à son instrument la fureur s’éteint et toute la zizanie devient zen. Pour lui, jouer c’est arrêter de jouer. L’heure n’est plus à la rigolade. Il met des bémols au délire de ses frangins et à leur anarchie. Même Gargantua jouait de la harpe. Harpo en use à sa manière, n’ayant jamais su comment l’accorder. Pourtant, il met tout le monde d’accord. Rappelons nous que Harpocrate dans la mythologie romaine est représenté l’index sur la bouche, imposant le silence. Celui de Harpo est lourd de sens. Il va dans tous les sens et les non-sens. Il est le gage de l’absurdité portée au paroxysme mais surtout de son angélisme de sagittaire s’agitant mais sage. Le brouhaha et la cacophonie l’accompagnent. Pourtant, ils sont le signe du grand silence de mort qui le suit. Il met un silencieux sur nos pétards mouillés. Il faisait du boucan pour faire taire le notre. Sans dire un mot, il en dit plein. Il fut éloquent dans son imper en loques. Parle si tu as des mots plus fort que le silence, disait Euripide. Harpo n’a pas dilapidé les siens. Il les a étouffés comme des poussins à peine nés. Il fut assourdissant et nous a laissé sans voix. La passion est muette de naissance, écrivit Honoré de Balzac.
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Les feuilles
En deuil
Tombent de l'arbre
Et recouvrent le marbre

Le marbre en est recouvert
Et soudain le marbre s'est ouvert

Un homme s'est levé
Car sa mort est achevée

Il se dresse
Puis regarde l'arbre
Et il mange son fruit sans aucun appétit

C'est à lui qu'il s'adresse

- Depuis le trou de mon marbre
Tu me semblais moins petit.
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Le pied et l’œil de biche

- J'ouvre les coffres
À coups de pied

- J'ouvre les cœurs
À coups de cil

- Tu es docile

- Tu es brutal

- Mais je peux tordre le métal

- J'ouvre la boite de Pandore

- C'est un coffre-fort ?

- Il est en émail

- Ça vaut le coup d’œil ?

- Faut voir.
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La rime
Est un crime
Passionnel

Surtout si la rime est embrassée.
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Elle jongle
Avec un cédrat
Qui retombe sur ses draps
À côté d'une lime à ongle.
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Les gens bien ne courent pas les rues
Ou alors ils courent vite.
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L'amour éternel
Éternue
Il est terne elle
Est nue.
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La cerise
Est morte
Dans l'eau-de-vie.
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Dans le camping
Des hippocampes.
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