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Citation de Meuraie


p.18 : " Il y'a aujourd'hui urgence, urgence à regarder de nouveau le fou comme un autre soi-même, urgence à considérer qu'il ne nous interroge pas seulement sur sa propre condition, mais sur la nôtre. A le maltraiter comme nous le faisons aujourd'hui, c'est nous-même que nous maltraitons, sans le savoir et sans en mesurer la portée."

p.76 : " Dès que le malade mental se trouve réduit à ce statut d'être biologique, son identité, sa personnalité, son histoire individuelle, son psychisme sont niés, et la porte s'ouvre alors à la possibilité de son exclusion, puis de son élimination."

p.108 : Tosquelles : "Il faut d'abord se séparer de quelque part pour aller ailleurs."

p.135 : " " L'action primaire des psychotropes ne permettra de changerni une conviction religieuse ou politique, ni une éthique, ni un sentiment. L'amour ou la haine, les goûts ou les aversions, les acquis du passé ne seront pas modifiés. Ce qui fait un homme ou une femme avec son histoire personnelle, ses souvenirs, son effectivité et son intelligence restera strictement inchangé lors d'un traitement par psychotropes." Autrement dit, soigner un patient, c'est forcément faire autre chose qui lui donner seulement des médicaments."

p.137 : " Pour Cooper et Laing, les causes de la folie sont à rechercher exclusivement dans la société. "La psychiatrie avale ce que la société vomit." "

p.147 : François Tosquelles : "La qualité essentielle de l'homme, c'est d'être fou. Tout le problème est de savoir comment il soigne sa folie. Si vous n'étiez pas fou, comment voudriez-vous que quelqu'un soit amoureux de vous? Pas même vous? Et les fous que l'on met dans les asiles psychiatriques sont des types qui ratent leur folie."

p.192 : " Depuis quelques années, la maladie mentale s'est installée sous les ponts, les abribus et dans les couloirs du métro. Tout le monde le sait : qui n'a vu, un jour ou l'autre, un pauvre hère délirer dans la foule comme s'il était seul au monde? Qui n'a détourné le regard de cette femme, assise sur le trottoir, avec ses sacs en plastiques disposés autour d'elle, qui un jour disparait puis revient au même endroit, un peu plus propre peut-être, mais toujours perdue dans son discours sans fin? Tout le monde est au courant, mais personne n'ose véritablement en parler, personne n'ose même voir. Les pauvres sont transparents, les fous encore plus. Le mal s'est banalisé."

p.292 : "Le grand public, effaré, découvre tout à coup que les fous ne sont plus en lieux sûrs, mais "qu'ils sont parmi nous", dans la rue, dans le métro, où ils poussent les gens sous les rames, dans la cage d'escalier, au supermarché, partout. On ranime les vieux fantasmes - le fou inquiète et la folie fait peur -, la vieille équation "fou = dangereux" a de nouveau le vent en poupe, et comme d'habitude on s'en tient à cela."
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