Elles sont drôlement ficelées, les nouvelles filles de Giacometti. Bizarrement fagotées d’argile, puis de plâtre et bientôt de bronze. Ce sont les étapes de la métamorphose. D’abord le corps-à-corps avec la terre, l’argile, les doigts dedans. Modeler la tête, crisper la boule. Grimper la figure, l’étrangler à la taille, donner de la matière et du magma, en retirer. Ajourer la silhouette, évaser les hanches. L’une d’elles révèle l’entaille du sexe, comme chez les Vénus primitives : « Femme de Venise II ».