Critiques de Patrick H. Pearse (1)
Il existait, autrefois, des maisons publiques, où l'on venait en famille boire et chanter, écouter des poèmes interminables mais si courts, à la fois. J'y allais, non pas pour comprendre (je ne comprenais rien au mélange d'anglais et de gaélique), mais pour rire avec les autres quand ils riaient, pleurer avec eux quand ils pleuraient, me taire dans leur silence, être emportée par la voix des poètes, musique qui parlait à l'âme plus qu'à l'esprit. Les Pubs sont fermés, depuis ce qu'il nous semble des temps immémoriaux. Alors, il reste l'écrit. En me baladant dans la ballade de "Gens du Connemara", j'ai retrouvé la voix. Celle de l’Irlande enchantée qui, du chagrin ou de la joie, glorifie la vie des petites gens et leur sensibilité, aussi intense que le vent, aussi douce également que les lumières sur la mer, subtile comme l'humour qui ouvre les barrières entre la mort et son contraire. En hommage à Patrick Pearse, et le traduisant, Frédéric Collemare a su restituer la tonalité de ces chants scandés par les poètes, qu'ils soient les pères, les mères, dans les chaumières, ou les bardes réputés. Aussi, je ne peux que recommander ce recueil, il chante comme une lyre. Laissez-vous emporter !
Commenter  J’apprécie         10