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Bibliographie de Patrick Hollender   (2)Voir plus

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le travail patient, exigeant et fort respectueux des artistes que Patrick Hollender nous présente dans cet ouvrage, renouvelle le dialogue du psychanalyste et du créateur. Jacques Lacan, suivant en ce point le regard de Sigmund Freud, y avait insisté : le psychanalyste « …n’a pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraye la voie… » Avançons que le peintre, le sculpteur, l’écrivain, le musicien réalisent ce que la cure ne saurait obtenir : une sublimation réussie.
Certains ont pu penser dans les années soixante-et-dix que l’artiste, à s’engager dans le processus analytique, pouvait y perdre ses pouvoirs créateurs. L’expérience montre qu’il n’en est rien : un échange inattendu s’opère alors entre le sujet de l’inconscient et l’auteur qui, sans le savoir, fait œuvre de vie. La force qui met les mains et le corps en mouvement évoque à l’analysant des points ensevelis, mais l’énigme demeure derrière les représentations.
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En 1905, Freud emprunte ce terme aux sciences physiques. Il apparaît pour la première fois dans Trois essais sur la théorie sexuelle. Freud considère la sublimation comme une modalité de défense, une dérivation des motions sexuelles infantiles passées sous silence lors de la période de latence. Il la distingue de la formation réactionnelle qui édifie des digues psychiques pour réprimer tout sentiment de déplaisir lié au dégoût, à la pudeur, à la morale. Il avance l’hypothèse que la sublimation intervient dans toutes les productions culturelles et résulte de l’énergie sexuelle qui est intégralement ou en majeure partie détournée de l’usage sexuel et employée à d’autres fins.
Dans son article Pour introduire le narcissisme (1914), Freud souligne que l’émergence de l’idéal du moi qui succède au temps où l’enfant se prenait lui-même comme objet idéal et valorisé, devient la condition du refoulement. Tout ce qui n’est pas compatible avec les exigences du moi, inhérentes à la conscience morale, d’où procédera l’instance du surmoi dans la deuxième topique freudienne (instance de contrôle, de critique des parents puis plus tard, de la société), succombe au refoulement.
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La psychanalyse impliquée avancée par Hervé Castanet éclaire de manière subtile et pertinente le concept de sublimation qu’il s’agit d’extraire de la psychanalyse appliquée à la production artistique ou littéraire. Aucune œuvre ne saurait en effet se prêter à l’exhaustion de l’interprétation ou d’une exégèse de spécialiste, dès lors qu’un reste d’opacité et d’énigme demeure. Il a pour nom, l’objet a lacanien, objet perdu et cause du désir.
L’art porte la trace indicible de cet objet cessible issu de la dialectique entre le sujet et l’Autre. D’être la cause d’un manque et d’une incomplétude fondatrices, l’objet a est au cœur de l’humanisation du désir dans ce qui structure le lien social. Car il serre la jouissance, celle qui ne sert à rien disait Lacan, et que Freud avait située dans le champ de l’au-delà du principe de plaisir. Parce qu’il est irrémédiablement perdu, l’objet a intervient comme le reste d’une opération de division entre le sujet et l’Autre, que le sujet se construit pour advenir à la subjectivité.
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