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Citations de Patrick Hutin (14)


Elle enveloppa le prisonnier d'un regard étrange.
[...]
- Je suis peut-être dingue, après tout... Mais je ne le savais pas, je te le jure. Jusqu'à aujourd'hui, j'ignorais à quel point je l'étais !... Ça me fait un effet ! Ça m'excite vraiment !
Elle fixa l'homme intensément, semblant hésiter, puis elle glissa une main dans son jean, se mit à se caresser en gémissant. Elle continua, sans quitter l'homme des yeux, haletante.
Soudain, elle s'arrêta. Son regard se durcit. Elle saisit le cutter et bondit sur l'homme terrifié.
Le hurlement qu'il poussa fut abominable.
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– De toute façon, ça t’arrange, dit-elle avec amertume.
– Comment ça, ça m’arrange ?
– Je t’en prie ! Ne sois pas hypocrite...
David la regarda en silence.
– Il faut que j’y aille, dit-il en se détournant.
– David...
– Quoi ?
– S’il ne te croit pas ?
– Il me croira.
– Mais s’il ne te croit pas, s’il essaie de te retenir !
– Ecoute, on en a parlé cent fois, déjà ! Il est hors de question que je me livre maintenant. Tu l’as dit toi-même, ce serait de la folie ! Alors, ou il me croit et tout va bien... Ou il ne me croit pas et je disparais, c’est tout ! Ne t’en fais pas. Je n’ai pas l’intention de le brutaliser. Tout se passera bien.
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Tu te trompes en pensant que la façon dont ils s'y prennent est illogique. Elle est au contraire, d'un logique froide, imparable. Et tu te trompes parce que tu raisonnes comme la plupart des gens à propos de la peine de mort, parce que tu tiens compte de la peur qui l'entoure, de son effet dissuasif et que tu ne tiens compte que de cela ! Et tu te trompes d'autant plus que cet effet dissuasif, cette soi-disant exemplarité de la peine de mort n'existe pas ! Ou en tout cas, dans des proportions si faibles, si infimes, que ça ne joue pratiquement pas. Toutes les statistiques le montrent : on n'a jamais constaté d'augmentation des crimes de sang après l'abolition de la peine de mort ! Dans aucun pays, jamais
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Le chien le repéra le premier ; il s’approcha en couinant et en remuant la queue. Puis ce fut au tour de son fils : il s’interrompit dans l’examen de son robot transformable, releva la tête, l’air soucieux, et, aussitôt, son visage s’illumina de joie. Il se précipita dans les bras de David.
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David Lucas ne vit qu’une seule chose, en arrivant : son fils, Michaël, assis dans l’herbe, devant la maison. Il sentit son cœur bondir hors de sa poitrine et aller se blottir tout contre l’enfant, comme s’il avait soudain reconnu son véritable propriétaire.
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Mathias s’était vite rendu compte que, de tous les surveillants, il était le seul à se faire « emmerder » systématiquement, la nuit, par Linas. Il avait d’abord voulu s’en plaindre, puis il y avait renoncé. Linas lui avait parlé. D’habitude, il ne craignait pas les détenus. Mais Linas, c’était différent.
Il avait peur de Linas.
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Linas entendit le surveillant ouvrir la grille qui séparait le couloir de détention du sas en rotonde menant aux autres « unités de vie » du troisième étage. Il se pressa contre son oreiller. Au moment précis où la grille se refermait dans un fracas métallique, un claquement sec retentit dans la porte de la cellule.
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Toutes les statistiques le montrent : on n'a jamais constaté d'augmentation des crimes de sang après l'abolition de la peine de mort ! Dans aucun pays, jamais
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Les pas se rapprochèrent de nouveau.
Ils allaient s’arrêter devant la porte de la cellule. Une fois encore.
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L’Occident, concept généreux mais vide de toute consistance, de toute exigence morale n’a que faire de ce lointain Toit du monde !
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Il aperçut un chauffeur qui regagnait son camion, stoppé à quelques mètres derrière lui. Il baissa sa vitre et lui demanda ce qui se passait.
– Comment ! Vous n’êtes pas au courant ? Ils ont bloqué presque tous les ponts et il paraît qu’ils commencent à bloquer des rues dans le centre...
– Qui ça ?
– Les chômeurs ! Leur comité de défense je-ne-sais-plus-trop-quoi, là... Parlez d’une bande d’emmerdeurs ! Ils disent qu’ils ne peuvent pas faire grève, alors ils ont décidé d’imposer une grève forcée à tous ceux qui travaillent ! Les cons !... Remarquez, dans un sens, hein ?...
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David se réveilla, prisonnier d’une peine qui l’étouffait. Il aurait voulu pleurer, mais il en était incapable. Il épia l’ombre d’Olivia, allongée à côté de lui, sa respiration, lente et régulière, avec l’espoir insensé que la seule force de sa détresse suffirait à la réveiller. Elle le prendrait dans ses bras...
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Les yeux explosèrent, comme des vitres. Il n’y eut plus que deux trous noirs d’où jaillissaient des cris. Et un enfant... Un enfant au visage de bois.
– Papa ?
– Oui !
– Pourquoi m’as-tu menti, papa ?
– Non !
– Il n’y a pas d’étoile, papa... Il n’y a rien... Et tu n’es pas là, papa... Pourquoi m’as-tu menti ?
– Non !
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Le ministre de l’Intérieur cessa de tortiller ses sourcils broussailleux entre ses doigts, jeta un coup d’œil sur sa droite, à son directeur de cabinet, William Martin, puis considéra avec un agacement visible les six hommes assis en demi-cercle devant son bureau. Son regard se posa sur celui qui était en train de parler.
– Nous examinerons cet aspect de la question plus tard, Callac, dit-il d’un ton sans aménité. Vos conclusions ?
Le patron de la Brigade criminelle, Loïc Callac, s’interrompit aussitôt, hocha la tête d’un air crispé, regarda à la dérobée son voisin de gauche immédiat, Ange Campana, directeur de la police judiciaire, qui demeura de marbre, et dit :
– Nous pensons que Lucas a tué Daniel Valance. L’arme avec laquelle celui-ci a été abattu, et qui a été retrouvée au Trocadéro, porte les empreintes de Lucas.
– Vous voulez dire que ce type a été assez idiot pour balancer cette arme derrière lui sans penser à effacer les empreintes ? s’exclama le directeur de cabinet.
– Non, c’est un peu plus compliqué. Les empreintes avaient été effacées sur l’arme... mais pas dans l’arme. Dans sa précipitation à s’en débarrasser, il a oublié un détail : le chargeur dans le magasin. Et là, il y a ses empreintes. Elles sont très nettes.
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