Louise, quarante-deux ans, vit ses deuils depuis six ans ; le deuil de son bébé, mort-né en 2002, et celui de son mari, "perdu" en mer, sept mois après. Elle habite recluse une grande maison isolée, entouré d'un grand jardin dans lequel, une fin de journée, vient mourir un homme qui lui murmure dans un dernier souffle : "Votre enfant est vivant...Jérémie. Les mères meurent mais les enfants vivent..." Une phrase qui la pétrifie et qu'elle ne répète ni aux flics, ni aux gendarmes venus enquêter. Tâtonnant sur Internet et suivant quelques maigres pistes qui amènent d'autres questions, Louise se trouve bientôt nez-à-nez avec Nadia Janet, jeune comédienne algérienne. Nadia sera, plus ou moins malgré elle, entraînée dans les agissements de Louise...
Louise, qui sort (enfin) de l'hébétude endeuillée et dont chaque fibre veut connaître la vérité sur son fils...Lucas.
Le scénario du film...euh non ! (mais il est vrai que le style sans fioritures, direct, presque épuré de l'auteur, les dialogues réalistes, les déroulements de l'intrigue sans temps morts, font penser qu'une future réalisation télévisuelle est envisageable).
L'histoire donc, démarre sur les chapeaux de roues ! On retient son souffle (tout en laissant expirer celui qui vient de périr dans le jardin de Louise), on hoquète devant les quelques scènes gores, on reste (en tant que femme et mère outrée) solidaire de Louise...oui, mais...
Tout en "avalant" les pages à la même vitesse que Louise conduit son 4x4, on devient sceptique quant à des capacités d'une femme (même poussée par la rage) à devenir une guerrière parce que que son mari décédé, général dans la Marine Nationale, lui aurait inculqué comment se défendre...au cas où...
On a vite compris que Louise dispose d'un sacré caractère (Nadia n'est pas en reste, d'ailleurs) et ça vaut mieux quand on veut se frotter ("seule contre tous") à des polices parallèles, services secrets, savants fous, lobbies industriels sans moralité ni scrupules, secrets d'état(s) et autres....
L'auteur étale tout cela sur une tartine qu'on engloutit néanmoins avec gourmandise...mais la digestion est lourde !
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Elle enveloppa le prisonnier d'un regard étrange.
[...]
- Je suis peut-être dingue, après tout... Mais je ne le savais pas, je te le jure. Jusqu'à aujourd'hui, j'ignorais à quel point je l'étais !... Ça me fait un effet ! Ça m'excite vraiment !
Elle fixa l'homme intensément, semblant hésiter, puis elle glissa une main dans son jean, se mit à se caresser en gémissant. Elle continua, sans quitter l'homme des yeux, haletante.
Soudain, elle s'arrêta. Son regard se durcit. Elle saisit le cutter et bondit sur l'homme terrifié.
Le hurlement qu'il poussa fut abominable.