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Citation de Soleney


Puis, le visage du geôlier apparut dans la pénombre. C'était un homme laid, maigre et chauve, avec un bubon noir sur la lèvre supérieure. Je vis la sueur sur son front, et pourtant il faisait froid. Il y eut un tintement presque mélodieux, et le trousseau de clefs dont il ne se séparait jamais s'agita dans la serrure. Sa patte osseuse tremblait alors que le fer épousait le fer. Je reculai d'un pas. Il avait le visage rigide, comme celui d'un fou ou d'un fiévreux. La grille s'ouvrit avec un raclement. Le vent chantait au loin, dans les couloirs abandonnés. L'homme avança encore, d'un seul pas raide. J'eus peur de ce qu'il allait me faire, puis je vis l'éclat de l'acide sous sa gorge. Derrière, comme mariée aux ténèbres, une ombre imposante se détacha. Les braises des torches rougeoyantes jetèrent leur éclat sur les plis du tissu et, par intervalles, les écailles lustrées scintillaient. Une voix rocailleuse retentit dans le noir :
— Les fers maintenant.
Le geôlier s’avança et s’accroupit, tâtonnant avec son trousseau près de mes chevilles. L’ombre qui le contrôlait fit un pas en avant.
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