La distance – qui permet au monde d’apparaître – est aussi ce qui nous en sépare et, bien que le corps se déplace interminablement à travers cet espace, comme avec l’espoir de l’abolir, le processus recommence à chaque pas que l’on fait. Nous nous déplaçons vers un point qui recule à l’infini, une destination à jamais inaccessible et, à la fin, ce mouvement en lui-même deviendra but, de sorte que le simple fait d’aller de l’avant constituera une façon d’être dans le monde, alors même que le monde demeure hors de notre portée.