Car mon véritable moi n’est, à proprement parler, ni celui qui souffre, ni celui qui regarde. Il est composé des deux, et j’ai eu de cette dualité une perception très nette, bien que je ne fusse pas capable alors de comprendre cette disposition psychologique exagérée jusqu’à l’anomalie, dès mon enfance, – cette enfance que je veux évoquer d’abord en essayant de tout abolir de l’heure présente et avec l’impartialité d’un historien désintéressé.
Chapitre IV. Confession d'un homme d'aujourd'hui
& I. Mes hérédités