Paul-Emmanuel Stradda

L’ouvrage Théorie de l’un multiple est un essai de métaphysique réflexive. Il tente de dégager au plan objectif, ontologique et intelligible une théorie du réel, c’est-à-dire de discerner dans le réel des voies possibles pouvant mener à cette unité totale et ouverte qui est toujours relationnelle, universelle et conditionnelle. Aussi, il ne faut pas confondre l’ordre de la connaissance avec l’ordre du réel, l’ordre de l’être, même si les deux ordres sont corrélatifs. Cela peut sembler déconcertant.

Théorie de l’un multiple s’articule autour de trois grandes parties : la première intitulée L’être relationnel porte son attention avant tout sur « l’être total et l’être intelligible » et traite ensuite de la vérité de l’être, de la pluralité, de la totalité et de la transcendance. La seconde partie L’un multiple présente à la fois les deux données que sont l’être et l’unité et montre leur lien nécessaire dans la multiplicité du réel. La troisième partie L’unicité de l’être s’inscrit dans le prolongement de l’être et de l’unité. En effet, par rapport à l’être et l’unité, l’unicité semble constituer l’une des premières valeurs du réel. C’est la richesse de l’être qui transparaît dans l’unicité et c’est la pluralité qui se lit à travers l’unicité.

L'unicité de l'être atteint l'univers intelligible immanent à l'univers du réel. C'est la richesse de l'être qui transparaît dans l'unicité et c'est la pluralité qui se lit à travers l'unicité. L’unicité, de fait, est mitoyenne du réel et de l’être, de l’identité et de l’altérité, de la pluralité et de la diversité. Si l’être est la source de l’existence, l’unicité s’unit à l’existant, à la vie, à l’existence consciente. L’unicité de l’être renvoie donc, comme à sa plénitude, à l’unicité de l’homme, et plus fondamentalement encore, à l’unicité de Dieu.