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Citation de Cielvariable


MIDI ET QUART! Après avoir replacé le talkie dans le grenier, les Compagnons se présentent dans la salle à manger de l'auberge. Favelli, et l'ingénieur du son sont déjà à table.
« Alors?... toujours en retard? bougonne le producteur délégué... et la jeune fille, où est-elle?... en train de se pomponner? »
Les Compagnons ont horreur du mensonge, mais peuvent-ils révéler qu'ils savent où est Mady? D'ailleurs, Favelli le sait-il lui-même déjà?
« Il fait si beau, ce matin, dit la Guille; elle a dû faire une longue ballade dans les bois. »
Et le repas commence, sans Mady, sans le perchman. Celui-ci arrive dix minutes plus tard, comme s'il sortait de son lit après un bon somme, en bâillant.
« Si vous n'aviez pas été malade, je vous passerais un savon, dit Favelli en riant. Êtes-vous en forme, au moins?
- En pleine forme... avec un appétit d'ogre, depuis le temps que je suis à la diète! »
Comme les Compagnons n'étaient pas à l'heure, Arlette a fait mettre son couvert à côté de l'ingénieur du son, un homme calme, peu bavard mais sympathique. Une chance pour les quatre camarades qui peuvent discuter à l'aise. La brève conversation qu'ils ont eue avec Gnafron les a troublés. Mot pour mot, Tidou répète les bribes de cet échange : « Il vaut mieux que vous ne cherchiez pas à nous délivrer... un drôle de coup se prépare... à vous d'agir. »
« A vous d'agir, répète Bistèque... C'est facile à dire! Agir comment, où et pourquoi? Au lieu de vouloir tout expliquer en détail, Gnafron aurait mieux fait de commencer par l'essentiel. »
Ils parlent à voix basse mais bientôt s'interrompent, car Favelli les regarde d'un drôle d'air.
Pendant ce temps, la patronne de l'auberge se démène... avec la lenteur d'une paysanne. Le producteur délégué s'impatiente. Enfin, la compote de pommes du dessert est servie, puis le café.
Le perchman a dû renseigner tout bas Favelli sur la capture de Mady car le producteur délégué, se levant de table, s'approche des Compagnons :
« Pas encore rentrée, votre camarade? Bah! elle profite du beau temps. Il fait bon marcher dans la forêt fraîche. Elle nous rejoindre. En route! »
Et il ajoute :
« Je compte sur vous, comme les autres jours, pour charrier le matériel... Pour commencer, aidez-moi à transporter le reste des sacs de faux billets dans la remise. »
Les garçons ne se font pas prier. Ils n'oublient pas que Gnafron a prononcé les deux mots « faux billets ». Favelli ouvre le coffre de la Mercedes. Au fond, une vingtaine de sacs, tous pareils, gisent pêle-mêle.
« Emportez-les et ne les perdez pas en chemin! »
Mais, se penchant sur le coffre, Favelli constate :
« Tiens, celui-ci est déchiré. Ne l'emportez pas. Votre chien risquerait de semer les papiers en route. »
Il rejette, au fond du coffre, le sac déchiré d'où s'échappent des rectangles découpés dans des journaux.
Les Compagnons se regardent : Favelli a tenu, encore une fois, à leur faire constater qu'il s'agit bien de vieux papiers.
Et les préparatifs de l'ultime tournage commencent. Tidou est à nouveau déguisé en bûcheron bien rembourré. Il reprend des gestes devenus familiers, qu'il sait par cœur. Kafi, lui aussi, connaît son rôle. Il laisse Tidou lui passer la sangle à poches et plie l'échine sous le poids des faux billets.
« Silence... On tourne. »
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