L'Algérien l'avait emmené chez lui, dans un hôtel meublé habité, de bas en haut, par des Nord-Africains qui, pour la plupart, travaillaient comme dockers dans le port.
Tremblant de rage, Ben Khalek avait longuement relaté à l'écrivain les péripéties de la lutte qui opposait le F.L.N. aux Français sur tous les théâtres d'opérations.
En l'occurrence, les mobiles de l'attentat dirigé contre le cabaret de Farid étaient évidents : la boîte était un lieu de rencontre, un point de ralliement pour les chefs de wilayas qui, ayant dû fuir la France, désiraient contacter à Hambourg l'agent de liaison du Comité de soutien, c'est-à-dire Ben Khalek lui-même.