Y a t-il une expérience spécifique de la mort, dans laquelle la mort se montrerait comme appartenant à l'homme dans la plénitude de son existence personnelle? Mais cette expérience, qui nous permet déjà d'établir un fait d'une certaine vraisemblance, ne nous met-elle pas aussi d'une façon immédiate devant la nécessité de notre sort ? P20
La personne humaine, dans son essence propre, n’est pas existence vers la mort. Comme toute autre existence l’est à sa façon, elle est dirigée vers la réalisation de soi-même et vers l’éternité. Elle ne peut changer son extériorité ontologique qu’en faisant de cette mort le moyen de son accomplissement propre.
Dans des époques comme la nôtre, on doit s'effrayer de l'immensité de la souffrance qui existe dans le monde.
Il est bien difficile de se décider pour une cause imparfaite, c'est à dire pour n'importe quelle cause humaine ; mais la valeur d'un engagement consiste en grande partie dans la coexistence et la tension productive entre l'imperfection de la cause et le caractère définitif de l'engagement. C'est par une telle conscience que la fidélité à une cause se trouvera préservée de tout fanatisme, c'est à dire de toute conviction de vivre en possession d'une vérité absolue et intégrale.
Jeté dans un monde plein de contradictions, chacun de nous éprouve souvent le besoin de se retirer du jeu, et de se mettre à l'écart sinon "au-dessus" des événements, en spectateur détaché.