Un monde sans crimes l’aurait relégué au rôle de parasite social. Aussi horribles fussent-ils, il devait une fière chandelle à ces tueurs, déjà passés à l’acte ou clients potentiels. Dans ses moments de spleen, il se prenait pour un vautour à vocation de nettoyeur. Mais il savait qu’à lui seul, il ne pouvait débarrasser la société de ses déviants. Comme le rapace inquiétant, il avait l’impression de se repaître sur les carcasses des victimes, se nourrissant des dépouilles mortelles passant après que le prédateur ait rassasié sa faim.