Paul Roux

Roman immersif (le lecteur doit trouver la solution à des énigmes pour trouver le chapitre suivant de l'histoire). L'histoire est celle d'un adolescent (mais dans le roman, c'est "toi" le lecteur qui joue ce rôle). Un jour, tu reçois un message disant que quelqu’un sait ce que tu as fait le 2 septembre et compte de te faire chanter. Commence une série d'aventures où le personnage (toi) est constamment en danger et sous la menace de son mystérieux maître-chanteur/agresseur.



Ce roman est rempli d'action et plaira certainement aux jeunes lecteurs amateurs de ce style. Les indices sont particulièrement faciles (mais pour des adolescents, sûrement moyennement faciles selon leurs habiletés de lecture et leur culture générale). Personnellement, je crois que le niveau pourrait être élevé d'un cran pour que ce soit vraiment un plaisir pour une majorité de lecteurs, même adolescents. J'ai par contre beaucoup aimé le principe des énigmes. Ça se lit vraiment rapidement (degré de difficulté de lecteur très faible, chapitres courts) et il n'y a rien de plus à comprendre que l'action du livre elle-même. C'est un peu déstabilisant de ne pas savoir où on en est rendu dans notre lecture, mais c'est un peu le même principe qui s'appliquait avec les romans Dont vous êtes le héros qui étaient à la mode il y a quelques décennies.



Dans le genre, j'ai tout de même de beaucoup préféré Énigme fatale de Mathieu Fortin qui ressemblait davantage à un jeu d'évasion, rendant davantage l'ambiance réelle de ce genre de jeux.

Court roman jeunesse amusant qui en plus ne présente aucune difficulté de lecture pour les lecteurs moins habiles. C'est l'histoire d'un adolescent qui, lorsqu'il enfile un morceau de vêtement ayant appartenu à quelqu'un d'autre, hérite des souvenirs - sous forme de flashback- de cette personne. Cela lui permet de connaître la vie des autres et cela devient vite une obsession qui ne sera pas sans conséquences.

Je pense que la formule est gagnante pour intéresser les jeunes, surtout les garçons.

C'est le deuxième livre que je lis de la collection, et franchement, malgré un auteur différent, j’ai retrouvé dans Mémoire sombre les qualités que j'avais relevées dans Énigme fatale. Ça va vite, il y a constamment de l'action, du suspens et des rebondissements. Le roman met en scène un jeune Québécois et, bien que l'aventure soit digne d'un film de Hollywood, on y garde un souci de réalisme; c'est tiré par les cheveux, le début peut paraitre grotesque, mais ça finit par se tenir. Plus on en apprend sur la mémoire du personnage ou sur les motivations du Corbeau et des poursuivants, plus on apprécie la complexité du suspens. Encore une fois avec cette parution, la collection saura plaire à un lectorat adolescent qui craint de s'ennuyer en lisant, tant que celui-ci ne craint pas aussi certaines scènes violentes ou sanguinaires. Un vrai suspens d'horreur!



Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2456
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Difficile de juger une lecture pour la jeunesse avec des yeux d'adulte, je vais tenter de me montrer moins sévère que d'ordinaire. Ainsi, attention que si notre protagoniste, Raphaël Bélanger a quinze ans dans le récit, l'histoire semble pensée pour des enfants bien plus jeunes. Exit ici le Club des cinq, attendez-vous à de très courts chapitres (de quelques pages à peine) mettant l'accent sur un cliffhanger, rapidement désamorcé à l'entame du chapitre suivant.

Le résumé présente bien la chose : Raphaël et son pote Francis se mettent à déterrer des squelettes de chats dans le jardin. Sauf que, aucun des deux ne semblent particulièrement dérangés par cette trouvaille, allant jusqu'à tripatouiller allégrement dans les os (ne faites pas ça, les enfants).

Cette trouvaille décide néanmoins Raphaël à mettre la lumière sur le mystère des chats. Malheureusement, notre héros est loin d'être dégourdi et ne décidera à chercher l'aide de ses parents que vers la moitié du récit, de quoi gratter quelques péripéties supplémentaires dans un récit déjà pas bien long.

Péripéties qui, comme je l'ai dit plus haut, consistent en un constant volte-face anti-horrifique, jusque dans la conclusion.

Sympathique pour les enfants de primaire, mais votre ado vous lancera un oeil mauvais.

C’était ma première lecture d’un livre de la collection Sphinx (Jean-François a lu Énigme fatale et il en parle ici) et c’est actif comme lecture, en effet ! Par contre, on n’a aucun indice sur où nous en sommes dans notre lecture, ce qui peut être perturbant.
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