A Rangoon, au coucher du soleil, les corneilles qui ont obscurci le ciel toute la journée s'envolent vers leurs nids, tandis que les chauves-souris aux cris stridents s'éveillent et battent des ailes en décrivant des cercles désordonnés le long des buis en forme de pagode de la gare. J'arrivai à cette heure-là : les chauves-souris se heurtaient aux corneilles, dont le profil noir striait d'encre de Chine le ciel jaune pâle, tels des traits au pinceau dans une peinture sur soie birmane.