AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Pasoa


Rien ne me touche plus que le matin de l'été. Cette paix du bleu frais peinte sur or. Or et nuit. Cette pudeur que le soleil commence à tirer du repos. Il y a un instant où l'on dirait que la nuit se fait voir à la lumière, comme l'esprit au réveil fait voir la naissance / naïveté, l'inexistence / son néant/, et les rêves, à première lucidité. Nudité de la nuit pas encore habillée. La substance du ciel est d'une tendresse étrange. On sent cette fraîcheur divine qui sera chaleur tout à l'heure, jusqu'à l'intime.
On sent la lassitude avant le travail, la tristesse de reprendre son être / un corps / plus vieux d'un jour, l'espoir, la simplicité du vivre, la promesse, et la vanité de la promesse - Tout cela peint comme un tableau naïf où les actes divers d'un personnage sont rapprochés, mêlé dans le calme et la pureté... Toute la pauvre vie dans un cristal.

(extrait de VIII, 212 [1921] Poèmes et PPA) - Pp. 144-145
Commenter  J’apprécie          150





Ont apprécié cette citation (13)voir plus




{* *}