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Lambda, ce serait bien un qualificatif qui ne siérait pas à Léonard. Pas idéologue pour deux sous, il lui arrive très souvent de s’insurger contre les gauchiasses caricaturaux qui font tout sauf servir la cause, ses collègues en premier lieu. Oui, car Léonard est lui aussi prof. De sciences économiques et sociales. C’était donc loin d’être gagné leur amitié, Tom étant lui un vendu du grand capital pour les ennemis enseignant des matières nobles à des élèves nobles. Comprendre de filière générale. Mais, on l’a déjà dit, Léonard n’est pas un idéologue et n’a jamais l’espace d’une seconde insinué une quelconque supériorité par rapport à Tom. Léonard et Tom, c’est un peu comme de l’amour finalement – non consommé s’entend, que le lecteur homophobe se rassure – dans le sens où ce qui les lie est indéfinissable. Ils sont par exemple les seuls à pouvoir rire d’exemples de titres ronflants (et parfois de plans) de thèses d’économie (ou de sociologie, ou des deux : transversalité) qu’ils inventent au gré de leurs rencontres, la preuve si l’en est que Léonard sait rire des matières nobles qu’il enseigne, et triper (avec à peine un gramme dans le sang, ce qui est finalement très petit pour ce genre de soirées) sur le nom de station du métro lillois dont il imagine qu’elle pourrait constituer un excellent titre pour le futur film de Denis Villeneuve, le responsable de la suite franchement réussie de Blade Runner.

C’est au moment précis où il lit le nom de la station de métro qui les fera hurler de rire jusqu’au bout de la nuit (mais tous deux seuls, raison pour laquelle nous ne perdrons pas plus de temps à vous en parlant dans ce roman) qu’il reçoit le message de Noni, son dernier match sur Tinder, une affaire bien embarquée après un dîner prometteur au restaurant Au Rendez-Vous de la Marée sur le canal de l’Ourcq (et un baiser ensuite sans la langue, attention). Il peut dire qu’il l’a attendu celle-ci. La pauvre géorgienne (elle travaille la moitié du temps en France, et a un très bon salaire, précisons-le afin de ne pas emmener le lecteur raciste sur une fausse piste) est confinée dans un hôtel (4 étoiles, mais le temps y est long) car elle rentre de France ! Le stress, la solitude, les infos anxiogènes la conduisent probablement à voir son corps augmenter de quelques dixièmes de degrés : 37 degrés le soir. On peut se foutre de la gueule de ce pays pauvre, n’empêche que nous, on lui aurait pas fait faire le test, et elle serait morte d’inquiétude. Première bonne nouvelle : elle n’a pas le Covid 19. Pour expliquer la seconde, il faut rappeler ici que l’histoire est vraiment prometteuse et que Tom s’est fait un sang d’encre pour elle. Ce rappel essentiel étant fait, voici le message qu’elle lui envoie et qu’il lit tout sourire en voyant le nom de la station de métro lilloise (que nous avons laissé en anglais car il nous semble que cela sonne mieux en anglais).

Don’t worry, life is just postponed.. (smiley clin d’œil)

[ Ne t’inquiète pas, la vie est juste reportée.. (smiley clin d’œil) ]
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Tom est conduit ensuite par une escorte comprenant le policier et deux de ses collègues dans une petite pièce attenante au contrôle de sécurité, que les deux hommes qui y entrent avec Tom ferment à clé.

Il aperçoit le prénom du deuxième policier : Sergio. Le sac à dos de Tom est fouillé de fond en comble, ils n’y trouvent rien d’illégal, ils seraient presque déçus. Ils s’essaient ensuite à un interrogatoire mais leur anglais est à ce point limité qu’ils sont obligés de basculer au serbe qu’évidemment, Tom ne comprend pas. Il ne sait pas dire « bonjour » en serbe. Pas même « merci », c’est dire. Mais il est certaines choses universellement compréhensibles : c’est ainsi que Sergio fait signe à Tom de se déshabiller. Ce dernier demande confirmation qu’il a bien compris, le policier le lui confirme dans la langue de Shakespeare. Yes, Yes. Les deux hommes semblent ravis, et Sergio n°2 ouvre alors un petit placard en hauteur d’où il en sort un flacon et des gants. Ses mains, ses doigts, sont immenses.
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Ragaillardi par cette existence qui existait enfin, la sienne, et son talent, il était enfin temps de revenir sur le marché.

Le lecteur subtil sait de quoi il est question ici, il a pressenti que Tom a un problème avec les femmes. Bingo !

À dire vrai, le problème n’existe que dans sa tête, sa psychologue qui lui plait bien (et, non, ferme ta gueule, ce n’est pas un transfert) le lui a dit : je ne me l’explique pas, mais vous êtes tombé sur des névrosées d’un fort beau gabarit, un enchaînement spectaculaire (Audrey avait de l’humour).

Entre la première qui lui reprochait des pratiques sexuelles qu’elle lui avait demandées – et appréciées – la deuxième qui lui reprochait les dites pratiques (car Tom avait répondu à la question qu’elle lui avait posée : il était honnête, malheureusement) au point de pourrir la relation pendant des années (et lui, le con, il culpabilisait), la troisième qui l’aimait peut-être, mais pas autant que les boutiques de La Vallée Village – certes, moins chères qu’à Paris – et qui ne voulait pas de deuxième enfant avec lui (Hector, son fils et mari, était issu d’une précédente relation qui avait détruit la femme) mais en fait si, le jour où il la quittait, la quatrième qui voyait dans son désir d’écriture une homosexualité refoulée, on peut affirmer sans risque de se tromper qu’effectivement, il n’avait pas été gâté par un destin farceur.

Nous n’évoquerons pas ici ce qu’il appelait ses p’tites parenthèses, par souci de concision et manque d’information. Connaissant Tom, nous pensons qu’il s’agit là d’un euphémisme et que ces dernières l’ont bien plus marqué qu’il ne l’affirme. Mais, et ce afin d’éviter tout malentendu, et sans trop vouloir s’étendre sur le sujet (soyons concis dans cette introduction qui commence à trainer en longueur), nous pouvons affirmer avec une certitude absolue qu’il n’a jamais connu de ce qui est appelé dans le jargon des spécialistes one night stand, ou ONS, ou coup d’un soir.

Ce bref historique nous permet d’entrer dans la vie de Tom à partir de ce moment où il commençait à aller mieux.

Ce moment où tous les signaux étaient au vert.
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Je parlais d'un morceau pour un mariage, d'un morceau pour un enterrement, pas pour être grandiloquent ou théâtral et faire ainsi honneur à mes origines slaves, mais parce que ce morceau, c'est tout simplement tout. La mélodie, magnifique, triste autant que pleine d'espoir. La simplicité des paroles magnifiquement écrites (et avec une telle vérité, une telle authenticité, une telle honnêteté), dans lesquelles, et là est leur grande force, chacun peut projeter ce qu'il veut, qui il est, ce qu'il vit, ce qu'il veut, ses peines, ses espoirs. Un peu comme certains romans qui ont autant d’interprétations différentes qu’ils ont de lecteurs, Live Forever peut être tout ce que vous voulez, tout ce qui vous anime : une chanson sur l'espoir, sur l'amitié, sur l'amour, sur la vie... Depuis plus de 20 ans que je l'écoute, Live Forever m'a accompagné dans les montagnes russes de la vie, dans tous ses moments, de l'euphorie jusqu'à la déprime, et, à chaque fois, c'était toujours cette chanson qu'il me fallait, celle qui amplifie la joie et soigne la tristesse de l'âme, car comme souvent dans l'écriture forte et pudique de Noel Gallagher, la pluie est toujours suivie (d'un espoir) de ciel bleu.

Enfin, le titre. Comme une mise en abyme (bien involontaire de la part de son auteur, ce qui la rend d'autant plus belle) de la chanson elle-même, car, n'en déplaise aux snobs, à la critique, ou à ceux qui ne la connaissent pas, on se souviendra de ce morceau pour l'éternité. Live Forever donc.
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Paul McCartney affirme « The long and winding road that leads to your door, will never disappear (…), it always leads me here, leads me to your door (…) » (« La longue et sinueuse route qui mène à ta porte, ne disparaîtra jamais, (…) elle me conduit toujours ici, elle me conduit à ta porte (…) »). Compte tenu de mon voyage jusqu’alors, il serait facile de ne plus le croire. Ou bien la route est-elle à ce point sinueuse qu’elle me donne l’impression de n’être pas la bonne, alors qu’elle me mènera bel et bien à destination.

Ne sachant pas encore si Paul a raison, j’interrompt pour ce soir la conduite à l’instinct au profit d’une géolocalisation plus sûre et me laisse tranquillement guider, abordant les 512 virages et autres têtes d’épingles avec une assurance prudente, au son des Raveonettes (qui auront rythmé tout mon périple du jour) dont la discographie est décidemment impressionnante. On finira par une ambiance complètement différente avec le groupe phare du courant Madchester, les Stone Roses. Et force est de constater leur puissance, la qualité de leurs compositions et leur influence malgré seulement deux albums à leur actif. Made Of Stone et I Am The Resurrection - dont j’écouterai la deuxième moitié demain, oui, le morceau est délicieusement interminable - électrisent la nuit.
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Le trajet est long. Trois heures, m’indique mon GPS. Pour s’occuper, il faut donc des ressources musicales - j’en ai – et de quoi penser pendant tout ce temps – j’en ai encore davantage, en particulier ce matin.

{Essayer tant bien que mal de croire Liam Gallagher lorsqu’il m’affirme pendant plus de 9 minutes, que, mais si, « It’s gonna be ok » (« ça va aller »), le « mais si » étant de moi. Être définitivement convaincu (sans le « maybe ») lorsqu’elle arrive à la fin de la playlist « Give Me Gin And Tonic » (qui n’était pas encore finie, 81 titres, quand même), que Live Forever est bel et bien ma chanson préférée et que j’avais ô combien besoin de l’écouter aujourd’hui. Se faire réveiller de sa rêverie par Primal Scream et leur electro-psychédélisme stimulant. Se dire que, mais oui, le pouce « j’aime » et celui « j’aime pas » de Messenger fait penser aux empereurs romains lorsqu’ils décidaient, ou non, de laisser la vie sauve aux gladiateurs vaincus, ce qui me fait sourire.}

Voilà, c’étaient les highlights, première partie, des rêveries du conducteur solitaire (disponibles aux éditions Noel, pour ceux que ça intéresse) (...)
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En relisant ce qui précède, je pense au titre de cet album d’Oasis que j’avais attendu comme le messie l’été 1997 : Be Here Now (sois là maintenant).

Oui, c’est exactement ça.

Être là.

Être présent.

Ici et maintenant.

Être venu en Crète pour ce qui compte vraiment.

Et, quelle que soit la suite, ne pas le regretter.

Je me dis que Be Here Now pourrait constituer un titre à mon roman. Un titre ô combien approprié. Un titre hommage, plus de vingt ans après, qui me va bien et qui me tient à cœur. Un titre qui célèbre l’instant. L’instant présent. Ici et maintenant.

Mais mon titre ne sera pas celui-ci.

Car mon titre, je l’ai déjà.

Mon titre, je ne l’ai pas choisi ; il est simplement venu à moi.

L’évidence.  
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Bon, ça se roule quelques pelles en attendant le dessert (elle embrasse bien, ça lui change de ses relations passées, on ne le dira jamais assez, mais c’est important), et aussi tandis qu’il fait la vaisselle. L’arrivée dans la chambre, la sienne, celle du bas, cette fois-ci, est logique. Et ce d’autant qu’elle lui dit en mangeant les fruits exotiques qu’il a préparés maison en salade de fuit (avec du rhum) : moi, je suis cannibale, attention. Il ne le prend pas au pied de la lettre évidemment, il a bien compris, la suite le lui confirme. Et alors que l’absence de préservatifs aurait pu se solder par son liquide compact sur son fessier généreux et aussi plaisant à prendre que la salade de fruits à manger (une réussite, ils sont tous deux d’accord), un léger malaise le saisit. Après qu’elle démontre ses compétences en termes de cannibalisme (elle n’avait pas teasé pour rien), et alors que la suite semblait augurer du meilleur (car elle n’était pas assez jolie pour qu’il s’embarrasse de sa bienséance de ne pas la prendre à quatre pattes aussi vite après la première rencontre) – et elle l’est (elle saute sur lui en lui faisant mal, aussi bien à cause de son poids qu’à cause sa verge douloureuse car exploratrice d’un endroit serré le matin-même, et par cette douleur insupportable quand on se retient de jouir des heures durant) – mais voilà, ça ne passe pas, ce tu peux mettre la télé avant ?

Mais enfin, pourquoi ?

Oh, la levrette a lieu, et elle en a autant envie que lui, son enthousiasme, il ne peut en douter, mais Sophie Davant en écho des cris africains, et libérés – qui auraient pu être l’expérience sexuelle la plus intense de sa vie quand il y repense, excité - l’amollissent peu à peu. Il n’a pas de préservatifs, l’excuse est toute trouvée : Tom est un homme responsable.
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La fin de soirée sera bercée par la voix de l’inévitable Liam Gallagher et son successfull As You Were, notre Liam mainstreamisé, transformé par le cynisme de l’industrie musicale en produit du terroir musical, un produit labellisé et marketé authentique, comme un label bio ou commerce équitable sur un produit de l’industrie agro-alimentaire vendu chez Carrefour, mais sauvé par les mélodies, de grandes et belles mélodies universelles et incarnées par le bonhomme qui, s’il la chantait, pourrait faire passer Tourner les serviettes de Patrick Sebastien pour un classique punk, tant sa voix transcende tout, transformant ce tout systématiquement en or.
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Je parlais d'un morceau pour un mariage, d'un morceau pour un enterrement, pas pour être grandiloquent ou théâtral et faire ainsi honneur à mes origines slaves, mais parce que ce morceau, c'est tout simplement tout. La mélodie, magnifique, triste autant que pleine d'espoir. La simplicité des paroles magnifiquement écrites (et avec une telle vérité, une telle authenticité, une telle honnêteté), dans lesquelles, et là est leur grande force, chacun peut projeter ce qu'il veut, qui il est, ce qu'il vit, ce qu'il veut, ses peines, ses espoirs. Un peu comme certains romans qui ont autant d’interprétations différentes qu’ils ont de lecteurs, Live Forever peut être tout ce que vous voulez, tout ce qui vous anime : une chanson sur l'espoir, sur l'amitié, sur l'amour, sur la vie... Depuis plus de 20 ans que je l'écoute, Live Forever m'a accompagné dans les montagnes russes de la vie, dans tous ses moments, de l'euphorie jusqu'à la déprime, et, à chaque fois, c'était toujours cette chanson qu'il me fallait, celle qui amplifie la joie et soigne la tristesse de l'âme, car comme souvent dans l'écriture forte et pudique de Noel Gallagher, la pluie est toujours suivie (d'un espoir) de ciel bleu.

Enfin, le titre. Comme une mise en abyme (bien involontaire de la part de son auteur, ce qui la rend d'autant plus belle) de la chanson elle-même, car, n'en déplaise aux snobs, à la critique, ou à ceux qui ne la connaissent pas, on se souviendra de ce morceau pour l'éternité. Live Forever donc.
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