Citation de terryjil
Il en était à sa troisième famille d'accueil.
[...]
A douze ans, Stéphane en paraissait quatorze ou quinze. Il était beau comme une fille et brute comme un voyou. Des traits tout fins, tout doux, avec de grands yeux noirs rêveurs, et puis des gestes brusques qui cassaient l'air, un corps vigoureux et franc, les paroles trop vives, la grosse voix qui vient, la grossièreté facile, et un air de se foutre de tout. Il fascinait ceux de son âge et exaspérait les adultes. A la maison comme à l'école.
[...]
Il se sentait lui-même comme un poing serré prêt à bondir.
C'était toujours comme ça. S'il s'écoutait, il exploserait, se révolterait , hurlerait. Mais il n'avait pas le droit. On le lui avait assez dit à l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance, autre fois appelée DDASS; note de bas de page), qu'il devait se comporter comme un être civilisé. "Civilisé".
[...]
A douze ans, Stéphane en paraissait quatorze ou quinze. Il était beau comme une fille et brute comme un voyou. Des traits tout fins, tout doux, avec de grands yeux noirs rêveurs, et puis des gestes brusques qui cassaient l'air, un corps vigoureux et franc, les paroles trop vives, la grosse voix qui vient, la grossièreté facile, et un air de se foutre de tout. Il fascinait ceux de son âge et exaspérait les adultes. A la maison comme à l'école.
[...]
Il se sentait lui-même comme un poing serré prêt à bondir.
C'était toujours comme ça. S'il s'écoutait, il exploserait, se révolterait , hurlerait. Mais il n'avait pas le droit. On le lui avait assez dit à l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance, autre fois appelée DDASS; note de bas de page), qu'il devait se comporter comme un être civilisé. "Civilisé".
