Elle est morte. Je ne suis pas sûre. Mais je crois qu'elle est morte, une nuit de printemps. Un printemps presque comme un autre, un printemps à rendre mélancolique n'importe qui. C'est moi, qui l'ai tuée. Je ne suis pas sûre. Mais je crois que c'est moi qui l'ai tuée. Elle disait qu'elle ne m'aimait plus. Elle avait cette maladie, en son sein, dans son sein. Ses seins que je léchais, tandis qu'elle me souriait. Elle disait mon amour, mon amour. Et puis après, juste après, elle disait qu'elle ne m'aimait plus. Et elle est morte. Peut-être. Je ne pouvais pas détacher mes yeux de son corps nu et de son crâne cireux. De sa dépouille.