En descendant du train qui m'avait emmenée jusqu'ici, j'avais pris conscience que je n'aurais plus jamais peur de moi-même. La décision que je prenais à cet instant de ne pas abdiquer, de ne plus me contraindre à ce qu'on attendait, me procura la sensation d'un humble bonheur.
Un jour, quand j'en aurais la patience et le courage, je réussirais à restituer l'humilité de ce bonheur. Un idéal d'écriture qui dirait cette promesse, dans laquelle tout est invariablement acceptable; le vacillement, la confusion, la solitude et l'abandon des idéaux.
Contre laquelle je n'aurais jamais honte de trébucher, de me perdre. Le sentiment de n'être rien d'autre que ma propre quête.