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Citation de viedefun


Sa ration en main, Lucy s’assit à côté de James pour manger au pied d’un arbre gigantesque.
-Vous tenez le choc ? demanda-t-elle en désignant sa jambe.
- Faudra que ça tienne de toute façon ! Je n’ai pas le choix, répondit-il, fataliste. Heureusement, ils me donnent des antalgiques. Il désignait les deux Marines qui parlaient un peu plus loin, hors de portée de leurs oreilles.
-Vous ne comprenez pas l’espagnol ? demanda James, reportant soudain son attention sur elle.
-Non, pas un mot. Ma grand-mère a tenu à ce que je fasse français au lycée !
-Tout à l’heure, il a dit à Manni d’arrêter de vous draguer et Manni lui a répondu qu’il n’avait qu’à tenter sa chance au lieu de piquer une crise. Lucy rougit. Au même moment, le Marine chargea son sac sur ses épaules, alors que Manni en faisait tout autant, et ordonna :
-On repart !
-Non ! Je ne ferai pas un pas de plus aujourd’hui, tempêta soudain le sénateur. Je suis fatigué. Je n’ai pas assez dormi. Je n’ai pas assez mangé. Je n’ai plus d’eau. Je suis la seule personne importante ici, alors vous allez m’écouter...Le reste de sa phrase se perdit dans un gargouillis presque comique. À la stupeur générale, le commando avait saisi le gêneur à la gorge. Il l’avait soulevé d’une main malgré sa masse imposante et plaqué violemment contre le tronc de l’arbre… sans se soucier des bestioles qui y rampaient. Avec un calme glaçant, il articula :
-La baudruche va m’écouter, parce que je ne répèterai plus. Vous marchez quand je le dis. Vous dormez quand je le dis. Encore une insubordination et je vous plante là. Vous avez besoin de nous, pas le contraire. Ceux qui sont à nos trousses s’amuseraient beaucoup avec un porc comme vous. Compris.
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