C'était une douce matinée d'octobre et il suivait un ravin de craie vers les plaines alluviales. Pelham avait aperçu une queue blanche, puis il avait entendu un cerf détaler à travers les fourrés, effrayé par sa présence. Il avait traversé un lit de rivière boueux, était arrivé au bout du ravin et s'était arrêté, le souffle coupé devant le mâle adulte sous le chêne qui lui jetait un regard interrogateur, comme si Pelham était le premier humain qu'il voyait de sa vie. À ses yeux inexercés, les bois du cerf semblaient contenir une myriade de pointes, une masse d'os triomphants sur sa tête. L'animal l'avait toisé un moment avant de disparaître.