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Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Peter Mansfield est un thérapeute anglais qui pratique les élixirs floraux depuis près de vingt ans.
Il se consacre aussi à l'enseignement et à l'écriture.

Source : decitre.fr
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Le monde a changé. Le bruit de la pendule a faibli,
S'est amenuisé, est devenu chose infime.
Dans l'obscurité j'ai murmuré : " Si elle s'arrête, je mourrai. "

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Les voix de l'air

Survient alors cet instant rare,
Où, sans que je sache bien pourquoi,
Les petites voix qui sont dans l'air
Résonnent par dessus vent et mer

Vent et mers alors s'inclinent
Soupirant en double croche de contrebasse
Heureux de donner l'accompagnement
Aux gorges frêles d'un accord bourdonnant

Ces gorges frêles qui chantent et montent
Dans la lumière avec une grâces légère
Et comme une douce magique surprise
De s'entendre et de se reconnaitre telles

Ces petites voix, la bête, la mouche,
La feuille qui tape, la cosse qui claque,
la brise qui souffle sur l'herbe penchée
le passage sifflant de l'insecte.

(entendu sur France-Culture vers 17h)

1635
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LA RENCONTRE

Nous avons commencé à parler,
Nous nous sommes regardés, puis détournés.
Sans cesse les larmes me montaient aux yeux
Mais je ne pouvais pleurer.
Je voulais prendre ta main
Mais ma main tremblait.
Sans fin tu recomptais les jours
Qui nous séparaient de la prochaine rencontre,
Mais tous deux nous sentions dans nos coeurs
Que nous allions nous quitter pour toujours.
Le battement de la pendule emplissait la chambre paisible.
«Ecoute, t’ai-je dit, son bruit est si fort,
Comme un cheval au galop sur une route déserte.
Aussi fort que cela ? un cheval qui galope dans la nuit. »
Tu m’as enfermée dans tes bras
Et la pendule étouffait les battements de nos coeurs.
Tu as dit: «Je ne peux m’en aller:
Tout ce qu’il y a de vivant en moi
Est ici pour toujours.»
Puis tu es parti.
Le monde a changé. Le bruit de la pendule a faibli,
S’est amenuisé, est devenu chose infime.
Dans l’obscurité j’ai murmuré: «Si elle s’arrête, je mourrai. »

THE MEETING

We started speaking,
Looked at each other, then turned away.
The tears kept rising to my eyes
But I could not weep.
I wanted to take your hand
But my hand trembled.
You kept counting the days
Before we should meet again.
But both of us felt in our hearts
That we parted for ever and ever.
The ticking of the little clock filled the quiet room.
"Listen", I said, "It is so loud,
Like a horse galloping on a lonely road,
As loud as that — a horse galloping past in the night".
You shut me up in your arms.
But the sound of the clock stifled our heart’s beating.
You said, "I cannot go : all that is living of me
Is here for ever and ever".
Then you went.
The world changed. The sound of the clock grew fainter,
Dwindled away, became a minute thing.
I whispered in the darkness: "If it stops, I shall die".
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[...] ... - "Je pensais à ton oncle William, ma chérie," dit-elle tranquillement.

- Mon oncle William d'Australie ?" demanda Kezia.

Elle en avait un autre.

- "Oui, bien sûr.

- Celui que je n'ai jamais vu ?

- Celui-là, oui.

- Eh bien, qu'est-ce qui lui est arrivé ?"

Kezia le savait fort bien, mais elle voulait se le faire redire.

- "Il s'en était allé aux mines, et il y a pris une insolation, et il est mort," dit la vieille Mrs Fairfield.

Kezia clignota et considéra à nouveau le tableau ... Un petit homme renversé comme un soldat de plomb à côté d'un grand trou noir.

- "Ça te rend-il triste de penser à lui, Grand-Maman ?"

Elle détestait voir sa grand-mère attristée.

Ce fut au tour de la vieille femme de réfléchir. Cela la rendait-il triste, de regarder loin, loin derrière elle ? De contempler la longue perspective des années enfuies, comme Kezia le lui avait vu faire ? De les regarder, Eux, comme le fait une femme, longtemps après qu'ils avaient disparu ? Cela la rendait-il triste ? Non, la vie était ainsi.

- "Non, Kezia.

- Mais pourquoi ?" demanda Kezia.

Elle leva un bras nu et se mit à tracer des dessins dans l'air.

- "Pourquoi oncle William a-t-il été obligé de mourir ? Il n'était pas vieux."

Mrs Fairfield commença à compter les mailles par trois.

- "C'est arrivé comme ça," dit-elle, d'un ton absorbé.

- "Est-ce que tout le monde est obligé de mourir ?" demanda Kezia.

- "Tout le monde !"

- "Moi aussi ?"

La voix de Kezia avait un accent de terrible incrédulité.

- "Quelque jour, ma chérie.

- Mais, Grand-Maman ..."

Kezia agita sa jambe gauche et remua les orteils. Elle y sentait du sable.

- "Et si je ne veux pas, moi ?"

La vieille femme soupira de nouveau et tira un long fil de la pelote.

- "On ne nous consulte pas, Kezia," dit-elle tristement. "Ça nous arrive à tous, tôt ou tard."

Kezia demeura immobile, réfléchissant à ces choses. Elle n'avait pas envie de mourir. Mourir signifiait qu'il faudrait partir d'ici, tout quitter pour toujours, quitter ... quitter sa Grand-Maman. Elle roula vivement sur elle-même.

- "Grand-Maman," dit-elle d'une voix surprise et émue.

- "Quoi, mon petit chat ?

- Il ne faut pas que tu meures, toi."

Kezia parlait avec décision.

- "Ah ! Kezia - sa Grand-Maman leva les yeux, sourit, hocha la tête - ne parlons pas de cela.

- Mais il ne faut pas. Tu ne pourrais pas me quitter. Tu ne pourrais pas ne pas être là ..."

Ça, c'était terrible.

- "Promets-moi que tu ne feras pas ça, jamais, Grand-Maman," supplia Kezia.

La vieille femme continua à tricoter.

- "Promets-le moi : Dis jamais !" ... [...]
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[...]... - "Vous pourriez bien me couper une tranche de ce pain, Mère," dit Stanley. "Je n'ai que douze minutes et demie avant que la diligence passe. Quelqu'un a-t-il donné mes souliers à la bonne ?

- Oui, ils sont prêts."

Le calme de Mrs Fairfield n'était nullement troublé.

- "Oh, Kezia ! Pourquoi donc es-tu si malpropre ?" cria Beryl au désespoir.

- "Moi, tante Beryl ?"

Kezia la regarda en ouvrant de grands yeux. Qu'avait-elle bien pu faire ? Elle avait seulement creusé une rigole au beau milieu de sa bouillie, l'avait remplie de lait et était en train d'en manger les bords. Mais c'était ce qu'elle faisait tous les matins, sans que personne lui eût dit un mot jusqu'à présent.

- "Pourquoi ne peux-tu pas manger convenablement, comme Isabel et Lottie ?"

Que les grandes personnes sont injustes !

- "Mais Lottie fait toujours une île, n'est-ce pas, Lottie ?

- Moi pas," dit catégoriquement Isabel. "Je saupoudre tout simplement ma bouillie de sucre, je mets du lait dessus et je la finis. Il n'y a que les bébés qui jouent avec ce qu'ils ont à manger."

Stanley repoussa sa chaise et se leva.

- "Voudriez-vous me faire apporter ces souliers, Mère ? Et, Beryl, si vous avez fini, je voudrais bien que vous filiez jusqu'à la porte et que vous fassiez arrêter la diligence. Isabel, cours demander à ta mère où l'on a mis mon chapeau melon. Attends une minute : vous vous êtes amusées avec ma canne, enfants ?

- Non, Papa.

- Mais je l'avais mise ici."

Stanley commença à tempêter.

- "Je me rappelle nettement l'avoir posée dans ce coin. Maintenant, qui l'a prise ? Il n'y a pas de temps à perdre. Dépêchez-vous ! Il faut absolument que cette canne se retrouve."

Même Alice, la bonne, dut prendre part à la chasse.

- "Vous ne vous en êtes pas servie pour tisonner le feu de la cuisine, par hasard ?"

Stanley se précipita dans la chambre où Linda était couchée.

- "Voilà une chose insensée ! Je n'arrive pas à conserver un seul des objets que je possède. On a fait disparaître ma canne, à présent !

- Ta canne, mon ami ? Quelle canne ?"

L'air vague de Linda en des circonstances pareilles ne pouvait être sincère, décida Stanley. Personne ne sympathiserait donc avec lui !

- "L'omnibus ! L'omnibus ! Stanley !" cria de la porte du jardin la voix de Beryl.

Stanley agita le bras du côté de Linda : "Pas le temps de dire adieu !" cria-t-il. Et il avait l'intention de la punir ainsi.

Il saisit brusquement son chapeau, s'élança hors de la maison et descendit au pas de course l'allée du jardin. Oui, l'omnibus était là qui attendait et Beryl, se penchant par-dessus la porte ouverte, riait, le visage levé vers quelqu'un, tout juste comme s'il n'était rien arrivé. Les femmes n'ont pas de cœur ! Quelle façon elles ont de considérer comme une chose toute naturelle que vous passiez votre vie à peiner pour elles, tandis qu'elles ne lèveraient pas le petit doigt pour empêcher votre canne de se perdre ! ... [...]
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Une belle journée

Après toute la pluie, le soleil
brille sur la colline et l'hydromel herbeux;
Envolez-vous dans le jardin, enfant,
vous êtes vraiment très heureux.

Car les jours ont été si ennuyeux,
Oh, si sombre et si terne,
Que vous m'avez dit: "M. Sun
a oublié que nous vivons ici."

Rosée sur la pelouse de lys,
Rosée sur les lits de jardin;
Délicatement de toutes les feuilles
Pop les petites têtes de primevère.

Et les violettes dans le bosquet
Avec leurs parasols verts
Jetez un petit coup d'œil sur vous;
Ce sont les plus bleus que vous ayez vus.

Sur le lilas un oiseau
chantant d'abord un peu non,
puis un éclat de joyeux chant
Bulles dans sa gorge levée.

O le soleil, le soleil confortable!
C'est la chanson que vous devez chanter,
"Merci pour les oiseaux, les fleurs,
merci, soleil, pour tout."
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Solitude

C'est la Solitude maintenant qui vient la nuit,
A la place du Sommeil, s'asseoir près de mon lit.
Comme une enfant fatiguée je repose et guette ses pas,
Je la regarde doucement souffler la bougie.
Elle reste assise, immobile et sans bruit,
Lasse, si lasse, laissant tomber sa tête.
Elle aussi est vieille, elle aussi a livré le combat.
De feuilles de lauriers son front est couronné.

Dans l'obscurité morne, la marée lentement descend,
Se brise inassouvie sur la rive stérile.
Un vent étrange passe... puis, le silence. Je voudrais
Me tourner vers elle, la prendre par la main,
La serrer dans mes bras, et attendre ainsi que la terre stérile
Soit remplie par la terrible monotonie de la pluie.

1646 -
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Vent de printemps à Londres

Je souffle sur le monde stagnant,
Je souffle sur la mer,
Pour moi le drapeau du marin déployé,
Pour moi l'arbre déraciné.
Mon défi au monde est lancé ;
Le monde doit s'incliner devant moi.

Je chasse les nuages ​​dans le ciel,
je les serre comme des moutons ;
Je suis un chien de berger impitoyable
et je veille au berger.
S'ils reposent dans les vallées tranquilles,
je les fais exploser dans les pentes abruptes.

Lo! Dans la cime des arbres je me cache,
Dans tout être vivant ;
Sur les ailes jaunes de la lune je glisse,
Sur la rose sauvage je me balance ;
Je monte sur le dos de l'hippocampe,
Et qu'est-ce que j'apporte alors ?

Et quand un petit enfant est malade,
je m'arrête, et de la main
j'agite le volant du rideau de la fenêtre
Pour qu'il comprenne
Dehors, le vent souffle encore ;
…C'est une terre agréable.

Ô étranger dans un lieu étranger,
vois ce que je t'apporte.
Cette pluie, ce sont des larmes sur ton visage ;
Je vous le dis, je vous le dis vrai,
je viens de cet endroit oublié
Où autrefois poussait l'acacia,

Toute la douceur sauvage de la fleur
Enchevêtrée contre le mur.
C'était cette heure magique et silencieuse….
Les branches devinrent si hautes
qu'elles s'enroulèrent pour former un berceau.
Le soleil s'est montré… et la chute

Des fleurs jaunes sur l'herbe !
Tu sens cette pluie dorée ?
Vous ne pouviez, hélas, tous deux retenir
(vous avez tous deux essayé, en vain)
Un souvenir, étranger. Alors je passe….
Cela ne reviendra plus
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LES VOIX DE L’AIR


Mais alors vient ce moment rare
Quand, sans que j’en trouve la cause,
Les petites voix de l’air
Retentissent plus fort que la mer et le vent.


La mer et le vent alors se soumettent
En soupirant, soupirant deux notes
De contrebasses, se contentent de jouer
Un accord ronronnant pour les petites gorges —


Les petites gorges qui chantent et s’élèvent
Dans la lumière avec une belle aisance
Et une sorte de surprise magique et douce
De s’entendre et de se reconnaître —


Comme ces petites voix : l’abeille, la mouche,
La feuille qui tapote, la cosse qui se brise,
La brise ondulant au sommet des herbes,
Le son perçant et rapide que fait l’insecte.


VOICES OF THE AIR

But then there comes that moment rare
When, for no cause that I can find,
The little voices of the air
Sound above all the sea and wind.


The sea and wind do then obey
And sighing, sighing double notes
Of double basses, content to play
A droning chord for the little throats—


The little throats that sing and rise
Up into the light with lovely ease
And a kind of magical, sweet surprise
To hear and know themselves for these—


For these little voices: the bee, the fly,
The leaf that taps, the pod that breaks,
The breeze on the grass-tops bending by,
The shrill quick sound that the insect makes.
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Le singe noir

Ma Babbles a le mauvais don
de garder des singes sur son dos.
Un grand noir vient et se balance
directement sur sa ceinture ou sur ses ficelles.
C'est une chose horrible et sauvage
qui fait d'elle une enfant si méchante.

Elle vient se placer à côté de ma chaise
D'un air presque offensé
Et dit : — "Oh, Père, pourquoi je ne peux pas ?"
Et elle tape du pied et se met à pleurer...
Je regarde Mère avec consternation...
Quelle petite fille est-ce aujourd'hui ?

Elle jette ses plus beaux jouets
Et fait un bruit vraiment épouvantable
Jusqu'à ce que Mère se lève de sa place
Avec un visage d'église assez dimanche
Et Babille silencieusement est conduite
Dans l'obscurité et dans son propre lit.

Jamais un baiser ou une bonne nuit,
jamais un aperçu de la lumière d'une bougie.
Oh, comme le singe vole tout simplement !
Oh, comme le pauvre Babille appelle et pleure,
S'enfuit de la pièce avec force et force :
"Père cher, je vais à nouveau bien."

Quand elle est assise sur mes genoux,
blottie tout près et m'embrassant,
Babbles et moi, nous pensons la même chose—
Pourquoi, que le singe n'est jamais venu
Seulement un rêve terrible peut-être…
Qu'a-t-elle pris comme thé du soir ?
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