AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Peter Townsend (27)


Le même jour (20 aout 1940), le jeune Charles Ingold, condamné à mort par le gouvernement de Vichy pour s'être joint à cette « si petite élite » et qui tenait son journal, y inséra ces belles paroles extraites du testament moral de son compatriote, le lieutenant A. M. de Gibergues, tué en combat aérien le 5 mai 1917 :

« Si les ailes brisées, un jour, dans le ciel bleu, je retombe à la terre, en retournant à Dieu, que ces lignes apportent à ma mère, à mon père, les pensées dernières, les désirs, les rêves suprêmes de leur fils tant aimé.

Dès que l'avion mortellement blessé refusera tout travail, dès que l'accomplissement de ma mission sera impossible et ma tâche sur terre terminée, dès que la chute se précipitera, une paix infinie depuis longtemps attendue m'envahira et je la chanterai de toute mon âme : Gloria in excelsis Deo.

Oh ! ces quelques secondes devant la souffrance et la mort, dont tout le monde a une telle horreur qu'il essaiera de vous les cacher comme abominables. vous les bénissez avec moi : elles sont une faveur du juge souverain. »
Commenter  J’apprécie          250
Dunkerque :
《 Il en allait autrement pour les pilotes des Messerschmitt 109. Jusqu'alors, l'ennemi n'avait été pour eux - comme pour nous - qu'une chose, nullement une personne. Ils tiraient sur un appareil, sans penser à rien d'autre. Mais voilà qu'ils devaient attaquer au sol, également. Paul Temme, sensible, terriblement nerveux, m'a dit : " J'ai détesté Dunkerque. C'était du massacre pur. Les plages étaient bourrées de soldats. Je descendais, remontais, "arrosant à cent mètres d'altitude". C'était de la tuerie à bout portant, et de sang-froid. Un jeune type de vingt-quatre ans faisant une boucherie d'hommes sans défense... pères, fils, frères. Il était plein de remords - mais que faire ? Hitler, Gœring - un tyran, un ogre - et, pour finir, son petit ME 109 avaient changé ce jeune homme croyant, hyper-sensible et timide, en un tueur à la chaîne. 》
Commenter  J’apprécie          30
Chapitre VII (citant Roosevelt)
Il y a un cycle mystérieux dans les évènements humains. À certaines générations il est beaucoup donné. À d'autres, au contraire, il est beaucoup demandé.
Commenter  J’apprécie          20
Chapitre 2
...car l'humanité continue à ne pas savoir, apparemment, ce qui contribue le plus à sa dignité : les faits héroïques des guerriers, dont le souvenir se perpétue à travers les siècles, ou l'humble courage des veuves, des orphelins et des mutilés qui supportent le poids de cet héroïsme.
Commenter  J’apprécie          20
Hitler : « Les Anglais ont cent ans d’avance sur nous. »
Commenter  J’apprécie          20
En un sens, nous vivions déjà dans un autre monde, un monde de solitude et d’exaltation, où l’espèce d’abîme qui sépare la vie et la mort s’était refermé ou n’avait en tout cas plus rien de terrifiant.
Commenter  J’apprécie          20
Nous savions que certains d’entre nous trouveraient sûrement la mort dans les jours à venir. C’était l’inévitable ; la mort nous accompagnait partout, mais nous la prenions pour ce qu’elle est. Si nous devions mourir, ce serait seul, déchiqueté, brûlé vif ou noyé. Et pourtant chacun de nous n’arrivait pas à penser que ce pût être lui. Une sorte d’étrange voile protecteur fermait notre esprit au cauchemar de cette idée – comme, d’ailleurs, si terrible que ce soit à dire, à la perte de nos amis. Leur disparition nous frappait moins comme un coup au cœur que comme une ombre noire qui nous faisait froid quelque temps, puis passait.
Commenter  J’apprécie          20
Le courage, si grand soit-il, quand il manque d’expérience, ne supplée jamais tout à fait à celle-ci.
Commenter  J’apprécie          20
Le colosse de cette Seconde Guerre mondiale ressemblait apparemment à une pyramide renversée, se balançant sur sa pointe sans avoir de quel côté pencher… Tout le faix (fardeau) de la guerre reposait sur quelques centaines de pilotes de chasse campant sur la côte de la Manche. […]. Oui, quelques milliers de jeunes Allemands et Anglais, également épris d’aviation, également braves et habiles, voyaient se changer cette passion commune en volonté de s’entre-tuer et mettaient le même courage à s’entre-déchirer dans un duel à mort.
Commenter  J’apprécie          20
Hitler passa en revue devant eux (ses généraux) ses derniers succès et conclut que le moment était favorable (au déclenchement de l’offensive à l’Ouest). La modestie ne l’étouffait jamais ; il en donna une preuve de plus en déclarant : « En dernier ressort et en toute humilité, je dois reconnaître que ma personne est irremplaçable… Je suis convaincu de mes facultés d’intelligence et de décision… C’est pourquoi ma volonté reste inébranlable. J’attaquerai l’Angleterre au moment le plus favorable, et le plus rapidement possible. Peu importe la neutralité de la Belgique et la France… Victoire ou défaite ! La question est : Qui dominera l’Europe à l’avenir ?... J’ai conduit le peuple allemand au faîte de la puissance, même si le monde entier nous hait aujourd’hui. Je fais reposer mon entreprise sur un coup de dés… Je ne reculerai devant rien et je détruirai quiconque s’opposera à moi. »
Commenter  J’apprécie          20
Il arrivait aux tanks allemands de se heurter à des batteries légères tirées par des chevaux ou aux lanciers de la Cavalerie. Deux siècles séparaient les deux armées.
Commenter  J’apprécie          20
" Une sorte d'étrange voile protecteur fermait notre esprit au cauchemar de cette idée [...] "
Commenter  J’apprécie          20
Dans l’étroite solitude du petit habitacle, perdus qu’ils étaient à des kilomètres au-dessus de la terre, avec la mort qui rôdait autour et sans autre compagnie pour l’affronter que l’adversaire, il fallait parfois à ces jeunes hommes un courage à la mesure duquel il n’existe aucune médaille, aucune récompense matérielle. Le seul signe amical pouvait leur venir de ce que l’on appelle : Dieu.
Commenter  J’apprécie          10
La bravoure, la détermination des pilotes et des équipages de la Luftwaffe avaient été une fois de plus gaspillées. Mauvais commandement, mauvais travail d’état-major – à cause de cela, l’Aigle de Goering avait laissé beaucoup de plumes (en référence au nom de mission de l’invasion de l’Angleterre Adlerangriff – attaque de l’Aigle).
Commenter  J’apprécie          10
Il fut pris d’un terrible cafard, comme si tous les chagrins du monde s’étaient mis à peser sur son cœur. Puis il finit pas s’endormir.
Commenter  J’apprécie          10
(Après avoir été abattu en pleine mer) je fus hissé à bord. Je ne crois pas qu’il puisse y avoir une expérience humaine au monde, comparable à cette sensation d’être arraché à la mort par des mains inconnues et pleines de bonté.
Commenter  J’apprécie          10
La mer me guettait. C’était la minute de vérité. Étrangement, la vie ne semblait pas plus importante que la mort ; simplement, elle paraissait plus logique. À cela près que ce ne serait jamais que partie remise – et pour combien de temps ? Une semaine ? Un moi ? En pareil cas, l’instinct l’emporte sur la raison, l’esprit devient une mécanique de clarté et de précision. J’étais surpris de me sentir si clame à tous égards. Peut-être était-ce parce que, vie ou mort, rien n’était encore certain. La mer aurait le dernier mot.
Commenter  J’apprécie          10
De son côté, Churchill s’adressait au peuple anglais par-dessus la tête des députés : « La Bataille de France est finie. Je m’attends que commence bientôt la Bataille d’Angleterre. De celle-ci, dépendra l’existence de la civilisation chrétienne. Il est possible que l’ennemi tourne très vite sa fureur et sa puissance contre nous. Hitler sait qu’il devra briser le peuple de cette île, ou perdre la guerre. »
Commenter  J’apprécie          10
Il arborait « le sourire et la mine confiante que l’on croit être de mise quand tout va très mal… ».
Commenter  J’apprécie          10
Un formidable « boum », et il entend sa voix dire, le plus respectueusement du monde : « Jésus ! » Puis il se retrouve enveloppé d’un calme étrange.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Peter Townsend (38)Voir plus

Quiz Voir plus

Oyez le parler médiéval !

Un destrier...

une catapulte
un cheval de bataille
un étendard

10 questions
1563 lecteurs ont répondu
Thèmes : moyen-âge , vocabulaire , littérature , culture générale , challenge , définitions , histoireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}