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Citation de belette2911


– Areti me parlait de son fils et de sa belle-fille qui vivent à Londres, me dit Adriani. Ils ont beaucoup de mal, eux aussi.

– Oui, mais ils réagissent de façon tellement disciplinée ! intervient la voisine. Là-bas aussi ils ont droit aux réductions de salaire, aux licenciements. Mais il faut voir avec quel sang-froid ils font face ! Pas comme nous qui cassons et dévastons tout dans Athènes parce que nous sommes indignés. Les Anglais aussi sont indignés, mais ils se retiennent !

La Grecque typique : sous prétexte qu’elle a un fils à Londres, elle trouve la Grèce indigne d’elle. Je préfère ne pas discuter, la prochaine étape étant la comparaison entre Scotland Yard et notre police. Mais la mère Lykomitrou est décidée à m’écraser sous l’exemple britannique.

– Vous imaginez ce qui arriverait là-bas si des casseurs démolissaient Trafalgar Square et Oxford Street, comme font les nôtres à Syntagma et dans l’avenue Stadiou ? Ma belle-fille me le demande, et je ne sais que répondre. Excusez-moi, monsieur Charitos, mais comment se fait-il que vos collègues ne puissent pas assurer l’ordre face à cinquante casseurs ?

Adriani me jette un coup d’œil, mais j’ai décidé de ne pas intervenir.

– Ce que font mes collègues dans les manifestations, je ne peux pas vous le dire, je ne suis pas derrière eux, madame Lykomitrou. Moi, mon boulot, c’est de courir derrière les cadavres.

Elle se signe. Quant à Adriani, habituée à force, elle n’a plus besoin d’exorcismes.

– Toi, tu fais bien ton métier, je ne dis pas, mais tes collègues ont fait un sale travail.

Elle a toujours une dose de poison toute prête pour notre police.
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