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Citation de Gilliatt86


Le samedi en fin de matinée, Odette pétrissait un gros pain flamand au raisin. La pâte jaune et cireuse lui collait aux doigts et dégageait une odeur acide de levure. Elle la laissait reposer deux ou trois jours sous un linge épais, avant de l'enfourner à four très chaud. Bientôt, des parfums complexes et alléchants de pain chaud et de pâtisserie gagnaient toute la maison, attirant comme des mouches tous les enfants, grands et petits. Ila aimaient assister à la sortie du four de la grosse miche dodue et bien dorée qui laissait encore échapper quelques vapeurs. Odette, suivie de toute une ribambelle de gamins, portait haut le gros pain rond qu'elle déposait religieusement sur la table, au milieu des confitures, du chocolat et de la motte de beurre. Puis, elle saisissait le grand couteau et commençait à découper d'épaisses tranches longues dont la mie, d'une beau jaune d'or parsemé de raisins secs, était cernée d'une croûte ferme et croquante. Les enfants se jetaient sur les morceaux encore trop chauds qu'ils faisaient circuler d'une main à l'autre et qu'ils posaient à même la table devant eux, avant de les enduire d'une épaisse couche de confiture. Souvent, M. et Mme Sagaert partageaient avec leurs enfants ce goûter du samedi et testaient, en avalant une tranche, de la bonne exécution de la recette, avant de féliciter chaudement Odette pour l'équilibre parfait obtenu.
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