Philippe Claudel

Aussi peut-être l'effacement des corps sans qu'aucune sépulture ne soit apparente car il n'en sera plus besoin la chair devenant une transparence s'abîmant dans le vide de la lumière. Et donc pressentant le départ de l'autre on verra comme peu à peu se gommer sa main puis son bras son épaule sa joue et le baiser qu'on voudra déposer sur ses lèvres ne rencontrera que le vide.