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Citation de Woland


[...] ... L'entrevue, minutieusement réglée d'avance, eut lieu le 3 mai entre la nouvelle Marie de Médicis, humiliée, larmoyante, et le nouveau Louis XIII, dur, glacial, impénétrable, en qui s'incarnait déjà la raison d'Etat.

La Reine-Mère lut un assez long discours : elle avait fait de son mieux pour s'acquitter de la régence et, si le succès n'en avait pas été aussi heureux qu'elle l'eût désiré, elle en était fort marrie ; ce n'avait pas été faute de bonne volonté de sa part, mais plutôt parce que le Roi n'avait pas fait connaître la sienne ; elle était bien aise qu'il eût pris la conduite de l'Etat et le priait d'être envers elle bon fils et bon roi.

Louis répondit :

- "Madame, je viens ici pour vous dire adieu et vous dire que j'aurai soin de vous comme de ma mère. C'est ma résolution de ne souffrir plus qu'autre que moi commande en mon royaume. Adieu, Madame. Aimez-moi et je vous serai bon fils."

Marie éclata en sanglots. Elle s'approcha vivement du Roi - elle qui ne l'avait pas embrassé une fois depuis sept ans ! - et, sans le toucher, le baisa sur la bouche. Quelques semaines auparavant, une telle caresse eût peut-être modifié bien des choses.

Louis, à son tour, ne se défendit pas de fondre en larmes. Emotion, souvenirs, regrets d'une enfance gâchée, non pas faiblesse. A peine la Florentine avait-elle eu le temps de concevoir une espérance que son fils battait en retraite. ... [...]
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