AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.5/5 (sur 1 notes)

Biographie :

Auteur français né le 20/04/1963 à Angers (Maine & Loire)

Ajouter des informations
Bibliographie de Philippe Fournier (II)   (15)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Les deux hommes grimpèrent dans le chemin un peu plus haut vers l’écurie. Le sol pavé luisait à la lumière du vieux bâtiment mansardé. Quelques hennissements se faisaient entendre ça et là. Les chevaux avaient senti la présence humaine.

Curieux de nature, ils se pressaient le long des boxes, passant leurs têtes à l’extérieur de la porte.

Max regardait les crinières pendant que Robert distribuait le foin. Il repéra au loin un cheval qu’il ne connaissait pas encore… Il alla voir de plus près et fut conquis par ses crins. Il les toucha caressant la tête de l’animal de l’autre main. Ils étaient souples et soyeux d’une belle teinte couleur de miel.

– Alors tu trouves ton bonheur ? Cria Roger à l’autre bout du couloir.

– Oui je crois, conclu Max.

– J’arrive…

– D’accord, je t’attends…

– Ça c’est Jonquille, une nouvelle ici… Très sympa, je l’ai en pension pour quelques temps… Les proprios sont anglais, ils ont acheté un petit château, celui de la Colaissière, tu dois connaître ?

– Oui je vois très bien sur la route de Landemont. À deux trois kilomètres d’ici.

– C’est ça… Et donc en attendant que les écuries soient remises en état, ils me l’on confiée. Bon dis moi où je coupe ? Faut pas que ça se voit de trop… Ici ?

– Oui très bien et une autre ici… Ça ira…

– Tant qu’on y est, t’en veux d’autres ?

– Ben oui tout ce que tu peux ça va m’arranger.

Roger taillait dans les crins, Max les rangeait dans des morceaux de vieux drap qu’il avait déchirés et amenés pour l’occasion. Il notait scrupuleusement les teintes et le nom des chevaux dessus…

« Je sens que je suis presque sèche… Maintenant que j’ai repris des couleurs, je me sens tout à fait à l’aise… Encore un peu de patience et ma peau sera aussi lisse que celle d’un nouveau-né. Je peux bouger mes bras et mes jambes, ma tête tourne librement… Et bientôt j’aurais mes cheveux… Et puis je me trouve vraiment très très belle… Qu’en dites-vous les gars ? Et oh là-bas, sur le mur ? Bande de jaloux…Vivement que je fasse un peu d’exercice. »

Max rentra peu après, il rangea soigneusement les bouts d’étoffe ramenés de l’écurie dans un grand tiroir de l’armoire située derrière l’établi puis il retourna dans sa maison d’habitation. La journée avait été longue et la pente raide à remonter. Une fatigue aigue l’avait gagné tout en haut du chemin et les derniers mètres furent éprouvants… Pour le reste, il ferait encore jour le lendemain. Et puis le vernis sécherait pendant ce temps.

« Ah, voilà mon maître… Que fait-il ? Il me cherche ma couleur de cheveux… Celle-ci ? Non, elle ne va pas aller à mon teint, beaucoup trop foncé… Un roux flamboyant ? Pourquoi pas ? Oui, celui-là, la couleur miel est très jolie… Tu as bon goût mon Max… Viens vite me le faire essayer… Je t’aide un peu, je penche ma tête… Une petite coupe aux ciseaux… Ne tremble pas Max ! Un fer à friser, oui mais pas trop…Ah, des petites pinces à cheveux, fallait-y penser…un petit chignon renversé, c’est pas mal du tout…Voilà ! Attends que je me regarde, oui c’est parfait, ça me va comme un gant… Merci Maxou, t’aurais dû être coiffeur, toi ! »
Commenter  J’apprécie          10
Un curieux objet noir ornait la porte de son garage. Mais il était encore trop loin pour le distinguer. Il accéléra le pas, les yeux rivés sur cette porte.

L’objet bougeait, à cent mètre de là. Il se doutait que c’était un animal. Il se mit à courir avec le peu de forces qui lui restaient.

Arrivé face à la porte, un corbeau se débattait les ailes clouées en croassant, bec ouvert. Deux lignes de sang coulaient de ses ailes meurtries sur le bois, jusqu’au sol.

L’oiseau braillait de tout son être en plein soleil.

Guillaume analysa l’urgence de la situation en une seconde, il courut chercher une pince et une grande serviette et revint près de l’oiseau. Il approcha la pince du premier clou et reçu en échange un coup de bec dans l’avant bras qui lui cisailla la peau. Puis un deuxième avant qu’il n’ait eu le temps d’intervenir.

Reculant, il changea de méthode, à l’aide de la serviette il couvrit la tête du corvidé et put enfin le libérer.

Il le recueillit dans la serviette et décida de l’emmener à l’intérieur. Il sentait le petit cœur affolé du volatile à travers sa serviette tâchée de sang. Le sien contribuait à rajouter au cauchemar. Avec le pied, il dénicha un carton sans se séparer de l’oiseau, il plaça l’ensemble, oiseau et serviette à l’intérieur er referma la boite.

Dans la salle de bain, il fit le plein d’antiseptique en spray, de bandelettes, de coton hydrophile, de Bétadine et revint dans la salle.

En ouvrant subrepticement le carton, il reçut à nouveau des coups de bec puissants. Le corbeau avait réussi à sortir de la serviette. Il referma la boite et réfléchit à nouveau.

Emmener l’ensemble chez un vétérinaire ? Combien de temps cela prendrait ? Ce serait en dernier recours. Il devait tenter autre chose…

Se munissant de gants en cuir épais, il ouvrit en grand le carton et chopa le corbeau au cou, de l’autre main, il fixa plusieurs élastiques sur son bec et inséra une boule de polystyrène à l’extrémité de celui-ci. Ainsi protégé, il pouvait commencer à examiner les plaies.

L’oiseau après plusieurs tentatives d’attaque, se fatigua. Mieux il commença à se débattre de moins en moins. Cela facilitait grandement les efforts de Guillaume. Il désinfecta chaque plaie au spray sans alcool, plaça comme il put, à l’aide d’adhésif, des bouchons de coton imprégnés de Bétadine.

Les plaies ne saignaient plus et le corbeau gardait ses ailes ouvertes. L’une d’entre elle était brisée. Guillaume improvisa une attelle temporaire à l’aide de deux baguettes chinoises qu’il fixa à l’aide d’un fil à coudre et d’une aiguille passant à travers le plumage.

Ce n’était qu’une réparation de fortune mais cela tenait correctement. Le corbeau, devenu plus calme, regardait Guillaume œuvrer sans montrer une quelconque animosité.
Commenter  J’apprécie          10
Gordon ne passait pas inaperçu, il parlait fort et commençait à s’attirer les faveurs du maître d’hôtel. C’était bien le but recherché. Il savait dégager de sa bonhommie apparente la confiance en toute sincérité. Le serveur revint avec la bouteille de whisky qu’il ouvrit devant lui.

– Tabar, c’est un nectar qui rendrait jaloux le plus beau sirop d’érable. Maintenant passons aux choses sérieuses. Que proposez-vous de fameux afin de régaler ma panse ? Z’avez du caribou en sauce ?

– Non monsieur, en revanche je puis vous proposer du bison, il fait la réputation de tout l’établissement à dix mille yards à la ronde.

– Parfait, c’est moins pire ! Allons-y donc pour le poilu, my god !

– Avec des potatoes ?

– Allez, avec des potatoes ! Dites, vous donnerez une double-ration à mon trotteur également ça serait charitable ! Ne vous inquiétez pas, j’ai du dollar tout frais !

– C’est comme si c’était fait, monsieur.

– À la bonne heure !

Gordon sillonnait du regard la salle qui s’était remplie entre temps. Il s’arrêta sur la table voisine où deux bourgeoises le dévisageaient outrageusement. Il retira son couvre-chef de fourrure noire, en guise de salut amical doublé d’un large sourire.

Deux splendides créatures, d’un âge certes avancé, mais dont les proportions ne laissaient rien à l’abandon ni équivoque. À portée de voix, il se risqua à les interpeller, en modifiant légèrement ses expressions tout en gardant son accent.

– Mesdames, pardonnez mon intrusion, mais vous êtes de la région ?

– Cher monsieur, nous habitons en ville, répondit l’une d’elles en rougissant légèrement.

– Dans ce cas, vous allez pouvoir m’aider, puis-je me joindre à votre table ?

La rouquine interrogea la blonde un peu plus âgée, et répliqua…

– Habituellement nous évitons les étrangers, mais vous semblez doué de certaines bonnes manières, alors c’est d’accord…

– Vous me flattez mesdames, permettez… Justin Lefour, pour vous servir, chacune tendirent leur main en gloussant comme des poulettes.

– Mrs Kelly Brown, et voici Mrs Annet Stirp. Alors dites-moi Mr Dufour, que faites-vous dans la région ? À voir votre tenue, vous rentrez de la chasse ?

– Exactement, vous avez clairement deviné, êtes-vous voyante Mrs Brown ?

– Pas encore, mais j’y songerai grâce à vous, Mr Lefour. Et que chassez-vous Mr Lefour ? Si ce n’est pas indiscret.

– Toute sorte de gibier qui passe devant moi.

– J’espère que nous ne sommes pas des proies pour votre fusil, minauda Mrs Stirp ?

– Ne craignez rien Mrs Stirp, ni vous Mrs Brown, la saison se termine et je rentre chez moi à Dawson Creek. J’ai récolté une douzaine de fourrures d’ours, ce qui sera suffisant pour me faire passer un bel été.

– Ah, vous êtes donc canadien ?

– Pour vous servir Mrs Brown. Je vous offre un verre, le temps que les plats arrivent ?

– Volontiers, Annet un gin citron ?

– Oui parfait, pour moi également… Dit Kelly Brown.

– Je m’en occupe, dit Gordon en levant le bras.

– Monsieur désire ?

– Servez donc ces deux colombes, d’un gin accompagné de son citron.

– Et pour monsieur ?

– Apportez-moi donc cette bouteille restée sur ma table, j’ai changé de quartier depuis. Dit-il en joignant un autre clin d’œil.

– Bien monsieur, à propos votre monture déjeune à l’écurie.

– Vous serez sanctifié par Dieu tout puissant, mon brave.

– Merci monsieur.

– Ce doit-être passionnant de chasser les ours, racontez-nous, cela nous intrigue, Annet et moi, n’est-ce pas Annet ?

– Assurément Mr Lefour, seul face à un monstre ce doit-être, euh… Dangereux ?

– J’oserai ! Je vous montrerai mes cicatrices au combat… Mais ici ce serait indécent.

– Oh, Mr Dufour, dit Kelly offusquée.

– La bête est perverse… On doit toujours se tenir à distance de ces griffes, seulement assez près pour ne pas la rater. Il faut ramper parfois à son insu, sans qu’il puisse nous percevoir dans son champ de vision ni trahir notre odeur, il faut tenir compte du sens du vent ! Alors quand toutes les conditions sont réunies, on se redresse et on se concentre car on n’aura droit qu’à un seul essai. Ce moment crucial augmente vos pulsations cardiaque à tel point que vous l’entendez résonner dans votre cage thoracique. L’instant de grâce arrive, il vous a repéré et s’avance doucement dans votre direction. La peur doit vous échapper un court instant, on épaule, on vise la tête pour ne pas abîmer la peau. Le seul tir doit être ajusté avec précision pour qu’il soit létal… Si on le manque, lui ne vous manquera pas.

– Quel courage exemplaire, Mr Lefour ! Tout cela me retourne.

– Vous avez raison, changeons de sujet, mais parlez moi de vous Mesdames, que faites-vous dans cette ville loin de tout ?

– Moi je tiens une mercerie, à l’entrée du village, quant à Mrs Stirp, elle est veuve la pauvre, son défunt mari l’a quitté il y a déjà deux ans.

– Mrs Stirp, toutes mes condoléances.

– Donc, elle est revenue vivre ici auprès de ses parents très âgés… Voyez-vous ?

– Ce doit être un changement de vie tellement radical pour vous, très chère Annet ?

Elle soupira de tristesse.

– À propos Mr Lefour, vous ne deviez pas nous demander de l’aide ?

– Et bien, je ne vais pas vous embarrasser avec mes questions stupides, après ce que je viens d’entendre à propos de la pauvre Mrs Stirp.

– Mais Mr Lefour, vous ne pouviez pas savoir, n’est-ce pas Annet ?

– Oui Kelly à tout à fait raison, dites-nous tout Mr Lefour.

– Vous êtes sûr ? Et bien voilà…

Le serveur amena les trois plats sur la table. Gordon pestait contre lui en silence. Et il prenait son temps l’animal ! S’il avait pu, ne serait-ce que l’étrangler, mais non au lieu de cela, il souriait à ces dames.

– Oh cela à l’air délicieux, dit Kelly. Qu’avez-vous commandé Mr Lefour ?

– Du poilu aux potatoes, euh… Pardon, je veux dire du bison ! Chez nous là-bas on appelle le bison ainsi.

– Mais ne vous excusez surtout pas, Mr Lefour, dit Kelly… Le Poilu ?…Ahhhhh, ahhhh ahhh, hiiii, hiiii… hiii, hiii, hiii… En voilà un nom ? Non mais sans blague, Annet dit quelque chose ! … Du poilu !!! Excusez-moi, je ne peux m’empêcher de rire.

L’ensemble de la salle se tourna vers leur table ! Mais qu’avait donc fait cet homme des cavernes, pour faire rire aux éclats, de si jolies femmes. Le spectacle était saisissant presque surnaturel même.
Commenter  J’apprécie          00
Songe d’une nuit d’été…

La nuit tous les chats sont gris… à ce qu’on dit souvent ! Mistigri, justement, se baladait tranquillement sur une gouttière en zinc, perché à 20 mètres du sol.

En ce dimanche 15 août, la ville était déserte et la nuit assez claire grâce à la pleine lune qui baignait d’une lumière blafarde les toits de Paris. D’un pas feutré et silencieux, il marchait tel un mannequin de mode, croisant ses jambes sans à-coup à un rythme régulier et sûr. Comme tous les félins de son espèce, il ne connaissait pas le vertige… Faiblesse tout juste destinée aux humains.

Il avait quitté son appartement douillet parisien sous le regard ébahi de son maître qui, bien que rapide à le poursuivre, ne put éviter la fuite de l’animal par la fenêtre grande ouverte. Quelques mètres plus loin, disons hors de portée de main, pour être plus clair, le chat avait stoppé et regardait Alexandre avec un air si malin, qu’il en avait presque pitié pour lui, mais le chat se détourna bien vite car il avait un autre dessein en prévision.

Il avait grand besoin de prendre l’air ce soir là et surtout de rencontrer celle qui l’inondait de ses effluves de phéromones… Les caresses du maître ainsi que la douce chaleur du canapé attendraient son retour. Pour l’heure, il humait les odeurs vacillantes qui passaient devant ses narines en espérant trouver la bonne direction.

Mistigri était assez confiant et sûr de lui, il sentait qu’il se rapprochait de la minette en question à chaque centimètre qu’il parcourait…

Son plan avait été très bien calculé… D’abord une grosse toilette impeccablement réalisée, afin de mettre toutes les chances de son côté. Puis, une ébauche de réflexion afin de trouver le moyen de s’éclipser rapidement sans se faire prendre, car il n’aurait que très peu d’occasions, il en était totalement conscient… Alors une fois sur le toit, quel bonheur de voir son maître penché à la fenêtre totalement en perdition…

Il avait mis quelques jours à tout préparer dans les moindres détails, et il était fier de sa réussite totale. Alexandre n’avait rien vu venir… Le monde des femelles du quartier s’offrait à lui… Elles n’avaient qu’à bien se tenir, ah ah ! Le poil lustré et brillant prodigué par les caresses incessantes d’Alex, lui fournissait un habit d’apparat hors norme et sa virilité n’en était que plus aiguisée encore. Décidément cette petite balade au clair de lune s’augurait sur les meilleurs auspices.

Chemin faisant, il apercevait de loin, une silhouette bien séduisante sur le balcon de Mr Legros… Une belle robe blanche et des miaulements qui minaudaient dans sa direction commencèrent à le séduire totalement. Elle était toute en beauté et les reflets bleutés de la lune sur son pelage immaculé rajoutait encore à un exotisme des plus torrides.

Ses vibrisses frétillaient d’avance, il ne lui restait qu’une vingtaine de mètres pour être à sa hauteur… D’un coup de patte magique, il rajusta sa tenue afin d’être impeccable face à cette belle inconnue et continua d’avancer tout en douceur. Il avait le temps, et même toute la nuit s’il le fallait… Ah, quel bonheur, cette petite liberté d’un soir d’été, tout de même… Et puis le jeu en valait la chandelle, tant de désir perdu des semaines entières méritait bien une petite récompense…

Mr William Shakespeare n’aurait pas dit mieux… Pensa-t-il. Pour l’heure, sa chérie d’un soir n’était plus qu’à un petit pâté de maison quand soudain surgit un obstacle inattendu, ou plutôt plusieurs…

Un maudite rue faisait obstacle et il était inconcevable de sauter aussi loin… Mais s’il n’y avait eu que ça ? Trois espèces de marcoux tigrés bien mieux placés que lui se disputaient déjà la place et surtout sa belle… Et l’autre pimbêche faisant des roulades devant leurs yeux, à même le sol de son balcon…

La scène était bien trop obscène pour Mistigri. Outré par tant de débauche et archi vexé de ne pouvoir rivaliser avec ces petits prétendants aristocratiques des beaux quartiers, il dut à regret, jeter le gant et abandonner la partie…

Désabusé et la queue basse, il rejoignit son domicile en trainant les pattes, pris une engueulade méritée par son maître et se réfugia bien loin en finissant sa nuit caché sous le lit…

De son escapade nocturne, il ne lui restait que de vagues souvenirs d’une belle Duchesse tout de blanc vêtue et dont il était tombé éperdument amoureux…

Le lendemain, Alexandre avait placé un ruban de canisse interdisant toute sortie intempestive du chat… Le pauvre Mistigri fut ainsi condamné pour le restant de ses vieux jours à rêver toutes les nuits à cette petite minette avec un grave arrière goût d’inachevée…
Commenter  J’apprécie          00
Bal au Château de Stirling

Le coursier galopait à travers la lande Écossaise. L’alezan haletait à pleins poumons. Sir Stalker avait envoyé son valet apporter la réponse à l’invitation de la Duchesse de Lackford, pour le bal annuel qu’elle donnait chaque année.

Grand ami de la famille de Lackford, Sir Jeremy Stalker y était convié comme toujours. Néanmoins à presque 68 ans, il avait hésité, mais comment éviter de froisser le Duc et la Duchesse sans répondre favorablement à la missive joliment agrémentée de mille formules de politesses par ailleurs.

Ces fanfaronnades n’étaient plus de son âge… Il se souvenait pourtant, avec une certaine nostalgie, d’une époque où, il se régalait de ces bals et où les invités rivalisaient d’audaces vestimentaires.

C’est en 1927, qu’il avait connu Mary, Miss Wiltord qui l’avait littéralement subjugué… Elle lui était apparue vêtue d’une longue robe de soie grenat, sa longue chevelure blonde entourait un visage d’ange où deux yeux gris perle, esquissaient un léger sourire…

Il avait tout fait pour la séduire, mais il n’eut jamais le retour escompté, elle s’était mariée quelques années plus tard avec un bellâtre et il n’eut de nouvelle d’elle, que lors de sa fin tragique lorsqu’elle se jeta de la falaise de Kilt Rock, triste fin pour une femme d’une si grande beauté.

Il l’avait très longtemps regrettée, et nul ne sut réellement ce qui s’était passé ce jour là. Les bals, depuis, n’avaient plus la même saveur et son engouement se fit bien moins enjoué qu’auparavant.

Cette époque ne l’avait jamais réellement quitté, souvent ses pensées erraient dans ces souvenirs d’un autre temps. Mais chaque année, ce maudit bal organisé faisait remonter cette sensualité et tous ces moments douloureux qui s’en dégageaient lourdement.

Walter Scott, le valet, avait préparé la Bentley. Sir Stalker arborait une tenue traditionnelle de circonstance, le kilt aux couleurs du clan des Stalker. Le tartan de pure laine vierge, vert et bleu, fabriqué depuis la nuit des temps par la maison Tenbry, tailleurs de pères en fils.

En ce mois de décembre, Walter avait fait chauffer la voiture afin que son maître ne prenne pas froid… Ils prirent la route du château situé à 20 minutes de leur manoir.

La nuit était tombée et la route sinueuse se déroulait sous les roues de la Bentley. Arrivé sur place, après avoir donné les clés au voiturier, Walter alla rejoindre l’office et Jeremy entra par le hall réservé aux invités. Il donna son carton et fut accueillis par la Duchesse de Lackford, réjouie de sa venue.

Des petits groupes d’invités illustres s’étaient déjà formés dans la salle de bal, vaste et magnifiquement décorée. Il se joignit à celui de Sir Edward et de la comtesse de Charmy, habitués des lieux.

Le champagne Français coulait dans les verres en cristal de Baccara et les petits fours circulaient dans les allées sur les plateaux d’argent ciselés.

L’orchestre classique de cordes habituel s’était vu garni de cuivres pour l’occasion. La musique avait elle aussi évoluée ces dernières années et en 1965, cela donnait une petite note jazzy particulière à l’ensemble…

Entre deux conversations bien ennuyeuses, Jeremy observait chaque recoin de la pièce… Les lustres, les poutres, les tableaux… Le faste de la haute noblesse Écossaise n’avait pour ainsi dire, pas vraiment changé…

Un reflet dans un miroir attira son attention, il s’approcha… Le silence se fit dans son esprit… Il était isolé de tous, presque transparent…

Il y vit son image trente trois ans auparavant se dessiner à travers le miroir et derrière lui, il reconnu celle qui l’avait toujours fait frissonner, Mary Wiltord, toujours aussi belle dans une robe vert émeraude… Un large sourire sur ses lèvres teintées de rouge carmin…

Il se retourna, ce n’était qu’illusion… Lorsque ses yeux se posèrent à nouveau sur le miroir, elle était encore là… La glace avait emprisonné leur image… Il put ainsi la contempler à chaque passage devant ce fabuleux miroir qui ne cessait de leur renvoyer leurs souvenirs lointains…

Ainsi, depuis, chaque fois qu’il était possible pour lui de s’inviter au château de Stirling, Sir Jeremy Stalker, ne rata jamais aucune occasion.

Car à chaque fois Miss Wiltord l’attendait dans le reflet de ce miroir très très, spécial… C’était le seul sur les quinze que comptait la pièce… Ils gardèrent bien ce secret pour eux…

Au pays des fantômes, qui peut dire réellement et avec certitude qu’ils n’existent pas ?
Commenter  J’apprécie          00
Elle sortit de son sac un Makarov PB 6 P-9, (pistolet russe silencieux), l’arma et tira sur le cadenas qui tomba en bouillie laissant le passage libre… Le comte fut surpris par le comportement de Bérénice qui avait pris un avantage certain dans leur fuite. Il se laissa guider par la jeunesse et la fraîcheur des jeunes gens.

Ils débouchèrent dans une cave encombrée de mille et une choses qu’ils poussèrent afin de sortir au plus vite. Une seconde porte leur barrait la route…Et là ce fut Antoine qui, d’un violent coup d’épaule, la fit basculer sur le côté. La voie libre ils montèrent rapidement l’escalier. Bérénice était en tête. Dans le couloir se tenait un homme arme à la main.

Il mit aussitôt en joue les fuyards…

Le comte recula de peur. Bérénice était à moins d’un mètre du tireur. Elle jaugea la distance et d’un coup de pied sans élan et ajusté avec précision, elle brisa le poignet de l’homme. Il lâcha l’arme qu’il tenait quelques secondes auparavant. Puis elle se jeta sur lui, prit bien ses appuis comme on lui avait appris dans les camps d’entrainement, enveloppa la tête de l’homme entre ses deux mains et fit un mouvement sec, qui fractura les vertèbres cervicales en une fraction de seconde et l’homme s’écroula. Ils étaient libres à présent mais toujours en danger et sur la défensive.

– Qui sont-ils ? cria Antoine.

– Ce sont mes anges gardiens, ne t’inquiète pas Antoine, on va s’en sortir.

– Mais bordel, où nous as-tu embarqués ?

– Je gère ! se contenta-elle de dire. Et plus un mot, s’il te plait, j’ai besoin de concentration
Commenter  J’apprécie          10
Elle atterrit sur le bitume huileux d’une station service au beau milieu de l’Oklahoma non loin de Warwick. Le revêtement rugueux entama son jean qui ne résista pas ouvrant une large déchirure au niveau du genou droit.

Paul, John, Mike ou Mickael, le petit ami du moment l’avait jetée là, par la portière sans même s’arrêter, déversant par la même occasion une valise à moitié défoncée qui ne résista pas au choc et étala tout son contenu sur quelques mètres.

La Chrysler fit demi-tour dans un crissement de pneus qui symbolisait bien l’état d’esprit du conducteur.

Dans le petit bar routier, personne n’avait porté attention, ni même entendu la scène du parking. Des hommes étaient attablés au bar sirotant de la bière dans une atmosphère sonore de Country couvrant pour moitié des rires gras aux vapeurs d’alcool.

Amber se releva, rassembla ses vêtements qu’elle entassa pêle-mêle dans la petite valise étriquée. Il était impossible de la refermer, les serrures avaient toutes lâchées. Elle prit sa ceinture, en fit le tour et l’attacha autour.

Ainsi était faite sa misérable vie personnelle, elle ne trouvait que des gars paumés, alcooliques, drogués, parfois même les deux. Ses histoires ne duraient jamais très longtemps. Elle était épuisée et instable… Sa vie professionnelle était tout autant catastrophique, elle avait pourtant fait des études de droit et de journalisme. Ce qu’elle ne supportait pas par dessus tout, c’était la hiérarchie masculine. Parfois elle trouvait un job intéressant, elle s’investissait passionnément… sans doute trop ! Exigeante avec elle-même elle savait aussi l’être avec les autres. C’était une femme de caractère, trente-sept ans, des cheveux de jais attachés en queue de cheval. Grande et athlétique, elle savait souvent en imposer lorsqu’elle était bousculée, mais sur ce coup là, la chance ne fut pas au rendez-vous.

Elle avait reprit ses esprits et constata que son genou avait subi également le ponçage par le sol. Très égratignée, elle dû enserrer un mouchoir autour de sa jambe pour stopper le saignement et c’est en boitillant qu’elle fit irruption dans le bar.

Seule femme, hormis les deux entraineuses payées à la commission, son entrée fut remarquée quelques secondes, puis chacun reprit le sens qu’il voulait donner à sa soirée du moment.

Elle se dirigea vers les toilettes des femmes pour éponger le sang et se rafraîchir un peu pour être plus présentable, elle y croisa une fille assise recroquevillée contre le mur du couloir, les yeux hagards, elle délirait… Elle ne sut si c’était dû à une prise excessive d’alcool ou à un shoot trop chargé. Les sanitaires étaient miteux comme l’endroit, des tags avaient noircis les murs, le tartre avait envahi de jaune les lavabos qui tenaient à peine au mur. Les portes des toilettes étaient toutes défoncées de coup de pied et de poing. Le sol glissait de crasse. C’est du bout des doigts qu’elle trouva un peu d’eau correcte pour s’arranger…

Valise sous le bras, elle alla s’asseoir à une table libre, elle sortit son téléphone, constata de légers dégâts sur la coque et entreprit de chercher de l’aide pour la nuit qui commençait à tomber… Elle explora tout son répertoire, le seul ami qu’elle trouva était à des milliers de kilomètres à Seattle. Le choix se rétrécissait… elle sortit son portefeuille de sa poche et compta son argent, elle avait 75$ en espèces, plus qu’il n’en fallait. Un motel était attenant au bar, elle décida de rester pour la nuit se promettant d’aviser le lendemain matin.
Commenter  J’apprécie          00
Keller était inquiet, il entendait Sonia qui tapotait frénétiquement sur son clavier, par le haut-parleur. Il l’entendait jurer, puis elle le repris.



– Commandant ?

– Oui Sonia… Ça va ? Je sens au son de ta voix qu’il y a quelque chose qui te perturbe.

– C’est pire que ça mon commandant !

– Explique-moi…

– A priori, c’est impossible !

– Comment ça impossible ? Impossible à expliquer ou à comprendre ?

– Les deux, mon commandant, votre mail provient d’une région inconnue hors de notre système. Il y a un codage dont je ne connais pas l’origine, extrêmement sophistiqué et indéchiffrable sur terre au moment ou je vous parle.

– Tu es sûre de ce que tu avances ?

– 99 % mon commandant avec tout le respect que je vous dois. Ce que je peux vous proposer c’est faire remonter ce codage à nos experts de Paris, qui enverront à d’autres pointures systèmes à travers le monde ? Qu’en pensez-vous ?

– En vérité, fais ce que tu veux, moi ça m’est égal ce truc technique, je voulais juste trouver la personne expéditrice de ce message.

– Je comprends mon Commandant, seulement pour nous, ce mail est un véritable trésor. Une avancée technologique majeure si l’on arrive à en décrypter même qu’un centième.

– Mais comment as-tu pu voir tout ça en si peu de temps ?

– C’est simple, les mails transitent par des serveurs, puis par des liaisons électriques traditionnelles. Dans le meilleur des cas en fibre optique en plein développement ce qui augmente encore la vitesse de transmission des données, vous me suivez, mon Commandant ?

– Oui et ?

– Et bien imaginez un escargot et une Ferrari sur 100 mètres départ arrêté ! Votre mail à voyagé à la vitesse cumulée de dix mille Ferrari ou quatre vingt cinq fusées Ariane V et sans fibre optique, ni câble, ni connexion physique ! Ok vous saisissez ? Vous commencez à comprendre ?

– Pas vraiment mais alors sais-tu d’où ce putain de mail, peut-il bien provenir ?

– Précisément non, de l’éther absolu ! Cette réponse vous convient-elle ?

– Elle me laisse perplexe au contraire ! La personne qui a écrit ce message doit être vivante, tu peux répondre à ça, c’est important ! Sonia fait un effort.

– On est bien d’accord que le service demandé est hors procédure légale, vous n’êtes plus mon supérieur et cela nous concerne que vous et moi ?

– Exact en toute amitié !

– Ok alors je me débarrasse de ce vouvoiement idiot et on va jouer carte sur table tous les deux ok ?

– Pas de soucis Sonia vas-y, comme tu veux.

– Alors Guillaume, il faut que tu fasses très attention à toi. On va peut-être toucher du bout des doigts de la braise ardente.

– Tu n’as pas répondu à ma question.

– Ce sera à toi d’en trouver la réponse, si tu as la notion de la relativité d’Einstein, tu te souviens de la formule E=MC2, elle doit s’appliquer à cet algorithme en partie. Tu saisis ?

– Pas tout, tu me parles en chinois.

– Ce message provient d’un endroit inconnu qui normalement n’existe pas dans le temps présent. Il a pu t’être envoyé il y a un milliard d’années avant ou après l’heure à laquelle nous nous parlons, ça devrait répondre à ta question.

– Wahou, j’ai l’impression que ma tête va bientôt exploser.
Commenter  J’apprécie          00
L’interphone sonna dans le bureau du commandant Keller, quelqu’un à l’accueil pour vous… Le planton de garde venait prévenir son supérieur.

– Qui est-ce ?

– Une certaine Mme Kervac’h…

– J’arrive… Faites patienter !

– Bien mon commandant…

Quelques minutes plus tard, il faisait son entrée dans le hall.

– Madame Kervac’h, comment allez-vous, venez dans mon bureau, ne restons pas ici, suivez-moi.

Il la fit entrer et ferma la porte derrière lui…

– Allez-y installez vous… Alors, en quoi puis-je vous être utile ?

– C’est au sujet de mon mari…

– Je vous écoute…

– Et bien plusieurs personnes de mon entourage, disent que son suicide est bizarre, ils aimeraient l’ouverture d’une enquête…

– Je vous arrête tout de suite, la procédure est close et l’affaire est classée. À moins que des éléments nouveaux surgissent, en avez-vous ?

– Et bien pas vraiment, ce sont juste des suppositions mais je voudrais comprendre le pourquoi !

– Votre mari à laissé une lettre, elle a bien été écrite de sa main et tout les éléments recueillis sur place vont dans le sens du suicide. Expliquez-moi ce qui vous laisse supposer le contraire…

– Le fait que son bouquin était au centre de sa vie et qu’il désirait tellement percer dans le domaine littéraire… Alors, expliquez-moi pourquoi se suicider peu de temps avant de conclure un bon contrat d’édition alors que c’était la gloire qui l’attendait au bout du chemin ? C’est juste incompréhensif…

– Peut-être y avait-il une autre raison ?

– Dans sa lettre il parlait d’une rencontre, seulement il était seul sur ce phare et personne à part l’équipe de télévision et les ravitailleurs ne pouvait y accéder. Et puis il n’avait ni GSM ni internet ni aucun autre moyen de communication sauf la radio de secours en cas de pépin.

– Je comprends vos interrogations, mais je ne peux rien faire de plus, je suis désolé Mme Kervac’h.

– Bon alors, s’il n’y a rien d’autre à faire, désolé de vous avoir importuné Commandant.

– Je vous en prie, si quelque chose vous revient, faites m’en part ! Je vous raccompagne, allez-y je vous en prie, dit-il en ouvrant la porte.

Aurore sortait du commissariat, elle avait envie de vomir tellement personne ne la prenait au sérieux. Une pluie fine fit son apparition l’obligeant à marcher vite son dossier au dessus de la tête. Le trottoir était glissant et elle manqua de se vautrer dans le caniveau. Un passant la rattrapa au dernier moment…

– Ca va madame ? Tout va bien ?

– Oui c’est bon, merci monsieur…

Elle s’engouffra dans une cabine téléphonique et appela Renan pour qu’il vienne la chercher, sa cheville gauche n’avait pas supporté la glissade improvisée. Elle l’attendit en prenant un café dans le bistrot d’en face. Elle avait réglé sa consommation pour s’éclipser rapidement dès qu’elle l’apercevrait au carrefour…

Elle regarda la pendule, il ne devait plus tarder, elle se leva pour gagner quelques secondes et finalement il arrivait…

Rapidement elle fut dans la voiture, arrêté en double-file Renan n’eut pas le temps de se faire klaxonner tellement Aurore fut brève.
Commenter  J’apprécie          00
Dans la nuit, ils entrèrent dans les 40èmes rugissants, et là ce ne fut pas la même musique. Des creux de 12 à 15 mètres surgirent et ballottaient le ketch en tous sens. Les trois hommes d’équipage se battaient corps et âmes contre les éléments. Les embruns fouettaient les visages et pénétraient profondément en eux à travers les cirés pourtant étanches. Les voiles avaient été amenées. Seul le petit foc tendu à l’extrême assurait l’avancée du navire. Ils priaient tous pour qu’il ne cède pas à la pression du vent. A bord il y avait d’autres voiles de remplacement, mais cela nécessitait un arrêt prolongé pour les installer.

Antoine et Bérénice, bien loin de tout le remue ménage qui se déroulait sur le pont, s’étaient agrippés au bastingage en se vidant complètement les tripes, les yeux rivés sur l’eau sombre qui montait et descendait au rythme des vagues, rajoutant encore une bonne dose à leur mal-être. La fin de nuit s’écoulait ainsi sans que rien ni personne ne bougeât d’un pouce et quant au petit matin, le jour se leva…Ils durent se résoudre à essayer de dormir un peu.

Le sommeil eut du mal à les emmener, mais ils finirent par succomber et ce n’est que dans l’après-midi du deuxième jour de mer qu’ils refirent leur apparition. Le temps était toujours épouvantable. Les matelots étaient fatigués de lutter sans cesse…

Seule chose positive, la vitesse élevée constante associée aux courants marins avait diminué le trajet de quelques heures. En fin de soirée, ils longèrent la côte ouest de l’îlot qui faisait néanmoins 42 km de longueur. Protégés des vents et de la houle, le roulis et le tangage se firent beaucoup moins sentir et le jeune couple pu reprendre ses esprits et réussit à grignoter un bout. La température avoisinait les 4° vers 20 heures et il était prévu qu’elle descende sous la barre du zéro dans la nuit.

Vers 2 heures du matin, le bateau stoppa à proximité de la passe. Mihita et les deux matelots le mirent au mouillage et prirent un repos mérité jusqu’au lendemain midi.

Vers 10 heures le matin du troisième jour, Bérénice et Antoine, prirent leur café sur le pont. Antoine était toujours aussi silencieux avant la première gorgée avalée, cela amusait follement Bérénice qui le taquinait constamment comme à chaque fois. Mais elle savait que cela ne durait jamais très longtemps.

– Tu as vu comme c’est beau ? dit Bérénice.

– Oui, c’est magnifique, tu vois ce sommet face à nous ? c’est le Mount Dick, il culmine à 705 m au dessus de la mer, derrière se trouve le lagon. C’est une île volcanique dont le volcan est éteint depuis très longtemps. Le cratère s’est affaissé durant les siècles, et les vestiges ce sont ces falaises de part et d’autre. L’ouverture provient d’une partie des falaises n’ayant pas supporté l’érosion et qui permet un passage dans le lagon en bateau, autrefois c’était le lac du cratère. Je pense que c’est dans le lagon qu’on trouvera ce qu’on est venu chercher.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Fournier (II) (2)Voir plus

Quiz Voir plus

Stefan Zweig ou Thomas Mann

La Confusion des sentiments ?

Stefan Zweig
Thomas Mann

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..