Soudain, comme nous montions et que déjà nous découvrions l'autre étang, celui de Lavalduc, plus vaste, irisé comme un coquillage par le soir nuageux entre ses grèves de vase et d'algues que l'assèchement entrepris élargit lentement, une aigrette s'envola de l'un pour gagner l'autre, vers le couchant. La magicienne, c'était elle, peut-être, qui, traversant le soir, en accroissait le silence, mais faisait plus encore, sans que l'on pût dire quoi exactement, à cause de son vol rectiligne, de la blancheur sans aucune tache de son plumage.