Philippe M. Servais

Plus va mon expérience clinique plus j'acquiers la quasi certitude qu'une substance unique tirée de la nature (d'origine végétale, minérale ou animale), dont la préparation homéopathique nous permet d'extraire l'essence, entre en vibration intime avec nous de la naissance à la mort. Cette substance n'est pas nécessairement celle qui va, au jour le jour, nous sortir de toute situation de déséquilibre momentané, de toute affection passagère. Cependant, ce remède est comme notre substrat fondamental, apte à recréer en nous un équilibre profond, physique comme psychique, à nous éviter toute dérive vers la maladie. Face à une affection chronique quelle qu'elle soit, il sera aussi le seul à pouvoir réellement nous guérir. Il sera, tel un ami fidèle, "notre" simillimum, remède à la fois préventif et curatif. Le but ultime des soins que l'homéopathie uniciste peut prodiguer est donc de découvrir, chez chacun, ce "simillimum pour la vie", tâche pas toujours aisée, loin de là, mais exaltante.

Il y a, j'en suis sûre, une correspondance, un rapport de similitude entre le remède, son essence et la vie-même des individus qui lui correspondent.