Citations de Philippe Mercure (18)
L'anecdote ne manque pas d'ironie. Alors qu'il étudie à l'université, David Saint-Jacques rencontre l'astronaute Steve MacLean, qui effectue une tournée des écoles. L'étudiant confie à l'astronaute son rêve de suivre ses traces.
Steve MacLean m'a dit "Tu ferais mieux d'oublier ça, ce n'est pas vraiment un bon projet de vie. Ç'a tellement peu de chance de se réaliser", raconte M. Saint-Jacques.
Des années plus tard, Steve MacLean devient président de l'Agence spatiale canadienne. Et en 2009 il engage un jeune astronaute sélectionné parmi plus de 5000 candidats. Son nom David Saint-Jacques, un homme qui, manifestement, n'a pas suivi ses premiers conseils.
"Bien sûr que je lui ai rappelé, lance M. Saint-Jacques en riant. Le pire, c'est qu'il s'en souvenait parfaitement.
On est sortis des cavernes, ensuite on a grimpé les montagnes, on a traversé les vallées et les désert. On s'est rendu à l'océan, on a traversé l'océan puis on s'est tournés vers le ciel. On a inventé les avions, et là, on quitte la Terre. On est rendu là.
Il peut encore survenir plein de choses en deux ans et demi et je n’ai pas de gare tue de partir dans l’espace. Pourtant, ma vie ne sera pas un échec si je n’y vais pas. Je vais quand même avoir vécu plein De choses parce que j’ai été attiré par mon rêve. La puissance d’un rêve, c’est qu’il donne une direction, une indication du prochain pas à faire.
On est sortis des cavernes, ensuite on a grimpé les montagnes, on a traversé les vallées et les déserts. On s’est rendus à l’océan, on a traversé l’océan, puis on s’est tournés vers le ciel. On a inventé les avions, et là, on quitte la Terre. On est rendus là.
Pour nous, la maison n’est pas un lieu. La maison, c’est quand on est ensemble.
Si je travailles toujours dans le Nord, c’est grâce à lui. Il me disait : « Si tu veux continuer à aller dans le Nord, on va trouver des moyens pour que tu puisses y aller. Ça ne défie pas les lois de la physique. » Non, il n’était pas là, avec moi, pour changer des couches. Mais il a toujours mis sa créativité au service de ma carrière.
David n’a jamais fini. Personnellement, je pense que c’est à la fois sa force et sa faiblesse. Il a constamment besoin de défis. Il n’aura jamais fini de trouver quelque chose de plus stimulant, de plus excitant, de plus difficile à faire. Il m’apparaît comme un éternel insatisfait.
David a les défauts de ses qualités. Et comme il a de grandes qualités, il a aussi de gros défauts. David dit toujours qu’il faut se méfier du confort. Il dit que le confort est dangereux. Le résultat est qu’il est toujours hors de sa zone de confort. Il jongle constamment avec la nouveauté et est toujours en situation de déséquilibre. C’est correcte, c’est ce qu’il souhaite. Mais ça fait en sorte qu’il doute beaucoup. Il se remet sans cesse en question.
Le miracle avec David, c’est qu’on sait qu’on est avec quelqu’un de spécial, mais on ne se sent jamais diminué en sa présence.
David est décrit comme ambitieux, curieux et intelligent.
Il est fascinant de voir à quel point ce gars-là est capable de se transformer. Il est né ingénieur, il est devenu médecin, puis astronaute, et là, il est en train de se transformer en assez redoutable communicateur. Il peut muer, mais sans jamais perdre son identité de base.
D’un côté, il faut une grande confiance pour se dire « Je suis capable de le faire. » Mais d’un autre côté, il faut aussi beaucoup d’humilité pour dire : « Je ne sais pas comment faire ça et je vais l’apprendre ».
Ses proches reconnaissent qu’une grande part de son succès vient de sa motivation et de sa capacité de travail. « Pour David, les obstacles n’existent pas. Il n’y a que des défis. Tout ce qui arrive vers lui est une occasion de grandir.
Mon père m’a toujours dit : « Sois ton propre héros. » Je veux que les jeunes sachent que je ne suis pas un héros. Je suis un gars comme tout le monde, avec ses qualités et ses défauts, ses talents et ses faiblesses, qui a travaillé fort et poursuivi ses rêves malgré le risque de ne pas les atteindre.
À chaque test, j’ai eu l’impression qu’ils m’avaient emmené à la limite, que je ne pouvais pas avoir 100%. Je ne me suis jamais dit « wow, c’est facile ». Il faut ravaler son orgueil parce que c’est sûr que dans la salle il y a quelqu’un qui est meilleur que toi à ce test-là.
Au fond, être médecin généraliste, c’est répondre à une question très simple : le patient est-il malade ou non ? Et si tu te trompes, tu as un problème.
Quand j’avais des choix à faire, je me disais toujours : « Qu’est-ce qu’un astronaute ferait ? L’astronaute ferait du sport, il mangerait bien il étudierait les sciences, il voyagerait, il apprendrait des langues étrangères, il serait brave et digne de confiance ».
Ce qui unit ces expériences, c’est un intense désir de comprendre et d’explorer, et ce, peu importe de quoi il s’agit.