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Citation de Henri-l-oiseleur


4 octobre 1990.
Bon symptôme permettant d'identifier une non-pensée radicale : la référence obsessionnelle à 1939-1945. C'est le principe de la rediffusion télé des grands succès d'autrefois, avec, dans les rôles principaux, comme toujours, Hitler, Pétain, Doriot, Rebatet, Brasillach, etc. Rien que des stars. Dès que vous lisez "esprit munichois", "mourir pour Dantzig" (crise du Golfe), "dérives nationales-populistes en Europe Centrale" (surtout en Pologne), néo-fascisme français (Le Pen), "renaissance des vieux démons de la xénophobie" (Scarpetta), aucun doute, vous êtes en face d'un non-penseur radical ([B.H] Lévy en tête). Plus le monde devient multiple, multiplement fictif, faux, spectaculaire, truqué, majestueusement idiot, suractif et comateux en même temps, enfin plus passionnant que jamais à raconter, et plus ils se ferment, s'obsèdent sur un épisode ancien, immensément vieux désormais, et qu'ils n'ont même pas vécu.
Et j'oubliais l'incroyable farce du gâtisme anti-heideggerien, (Jacques H.) ...
Atrophie cérébrale stupéfiante. Privés d'idéologie directrice, de maîtres, ils savent qu'ils vont se tromper à tous les coups s'ils se mêlent d'analyser les phénomènes contemporains (ceux sur lesquels n'existe encore aucune vulgate). Donc, pas de risques : la période 39-45 a au moins ce mérite d'avoir déjà été jugée.
p. 380.
[Ceci date de 1990 et on le croirait écrit hier. Note du lecteur]
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