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Citation de Henri-l-oiseleur


21 novembre 1981. Flaubert dans sa lettre au conseil municipal de Rouen :
"Conservateurs qui ne conservez rien, il serait temps de marcher dans une autre voie, et puisqu'on parle de régénération, de décentralisation, changez d'esprit ! ayez à la fin quelque initiative !
La noblesse française s'est perdue pour avoir eu, pendant deux siècles, les sentiments d'une valetaille. La fin de la bourgeoisie commence, parce qu'elle a ceux de la populace. Je ne vois pas qu'elle lise d'autres journaux, qu'elle se régale d'une musique différente, qu'elle ait des plaisirs plus relevés. Chez l'un comme chez l'autre, c'est le même amour de l'argent, le même respect du fait accompli, le même besoin d'idoles pour les détruire, la même haine de toute supériorité, le même esprit de dénigrement, la même crasse ignorance...
Vous, pratiques ? Allons donc ! Vous ne savez tenir ni une plume, ni un fusil ! Vous vous laissez dépouiller, emprisonner et égorger par des forçats. Vous n'avez même plus l'instinct de la brute, qui est de se défendre ; et, quand il s'agit non seulement de votre peau, mais de votre bourse, laquelle devrait vous être plus chère, l'énergie vous manque pour aller déposer un morceau de papier dans une boîte ! Avec tous vos capitaux et votre sagesse, vous ne pouvez faire une association équivalente à l'Internationale.
Tout votre effort intellectuel consiste à trembler devant l'avenir.
Imaginez autre chose ! Hâtez-vous ! ou bien la France s'abîmera de plus en plus entre une démagogie hideuse et une bourgeoisie stupide."
p. 154
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