Philippe Paternolli

Vincent Erno est un flic.

Commissaire chargé de missions "spéciales" en marge des règles et des lois, avec autorisation de tuer...

A la fin de la cérémonie des obsèques d'un homme politique influent, décédé apparemment de mort naturelle, une explosion se produit au crématorium. Erno se voit chargé de l'enquête.

Mais quand notre policier enquête,  c'est la guerre, et, à la guerre il y a des morts et des dégâts collatéraux.  Faut dire qu'il a la gâchette facile et qu'il ne s'apitoie guère.

Un polar mené tambour battant tout a fait dans la lignée de ce qu'on attend de ce genre de livre, l'auteur ne révolutionne pas le genre mais nous offre une lecture agréable.

Bémol tout de même, je n'ai pas tout saisi des explications finales qui me laissent un goût d'inachevé.

Ceci n'est bien sûr que mon propre ressenti et j'encourage tous les amateurs du genre à découvrir l'écriture de Philippe Paternolli et ses personnages.

Bonjour amis lecteurs ,

Aujourd’hui je vous propose « Nore » de Philippe Paternolli .Partons à la découverte de ce polar captivant à l’intrigue complexe et bien maîtrisée. Vincent Erno, lieutenant à la Direction de la Police Judiciaire enquête sur une série de meurtres sordides. Suspense, rebondissements et assassinats côtoient une sombre affaire d’espionnage, des réseaux politiques, des trafics et autres manipulations en tout genre. L’auteur use d’une plume percutante et incisive. Un très bon polar, le premier de la “saga des Erno” avec le lieutenant Vincent Erno comme personnage récurrent. Une belle découverte!

Récit d'une enquête policière en deux temps.

Celle-ci débute en 2008 à Echully, petit village de la Drôme et est menée par Vincent Erno, jeune lieutenant débarquant de l'école d'officier de police dans une bourgade de province.

Une disparition inquiétante depuis une semaine d'un élu local, Thierry Lemmer est signalée par sa femme.

Il va s'affairer à tenter de détricoter les liens possibles et les suspects potentiels gravitants autour de la supposée victime car il manque la preuve essentielle pour une enquête criminelle, le corps du disparu.

Erno balbutie ses techniques d'interrogatoire, fait choux-blancs par péché d'orgueil et multiplie les rencontres de terrains.

Sa soeur ainée, avec qui il entretient un lien fort, elle-même avide d'enquête et de détails croustillants l'accompagne dans cette tâche compliquée par les connections multiples entre les gens d'Echully contemporains du couple Lemmer.

Celle-ci est adepte des taquineries fraternelles et n'a pas son pareil pour flairer les subtilités des parties fines ou autres jeux sexuels se passant dans les alcôves environnantes et peut s'avérer utile à l'enquête même si « on » est pas loin de l'illégalité…

Les recherches tantôt tournent en rond, tantôt s'accélèrent de façon débridée.

Des soupçons de corruption, des notables à l'historique peu reluisant, et certains suspects ne cachant pas l'antipathie éprouvée pour la victime embrouille « l'inspecteur » qui s'enlise dans sa quête de vérité.

Le fin mot de l'enquête se dévoilera peut-être sept ans plus tard par un simple hasard relançant celle-ci et déliant peut-être quelques langues jusqu'ici hermétiques à tout indice. Entre temps notre jeune lieutenant a connu pas mal de changements dans sa vie personnelle et professionnelle mais garde à coeur de conclure cette affaire et revient donc à Echully avec cet espoir.

On est aidé dans cette recherche, nous lecteur, par des extrait d'un journal de l'assassin écrit semble-t-il par un homme mais rien n'est certitude dans ce récit.

Une découverte de cet auteur et de son enquêteur Erno ainsi que le genre du Polar vif et accrocheur, teinté d'humour sec et bref rythmant efficacement le récit. De petits clins-d 'oeil politico-médiatiques ancrent dans une temporalité le lecteur.

L'auteur parsème aussi des références à sa série d'enquête de « l'inspecteur » Erno et ajoute des personnages d'autres auteurs de polar assez bien trouvés.

C'est frais et ça se lit bien.

Merci à cette petite maison d'édition du caïman pour cette découverte dans le cadre de masse critique.

Pas mécontent d'avoir attendu sa présence dans ma boite aux lettres.

Un court polar, simple, bien ficelé, des personnages sympathiques, de l'humour, un ancrage régional plaisant... voilà une belle découverte qui donne envie de lire les autres titres de la série. Peut-être l'intrigue aurait-elle pu être davantage travaillée, les motivations des uns et des autres plus développées, peut-être y a-t-il un peu trop d'ellipses faciles et quelques invraisemblances... mais c'est un effet du format court que j'ai bien aimé par ailleurs pour son efficacité. On pense à la série "le Poulpe", et c'est bien. Auteur à suivre !



Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique : merci à Babelio et aux Editions du Caïman

Un roman court, un rythme effréné, une sensation de vivre dans un monde où les ficelles sont tirées en coulisses… Ce roman de Philippe Paternolli, le sixième avec Vincent Erno, du Cube, un cabinet noir des services secrets vous aspirera sur les traces d’un tueur pas comme les autres.



Deux accidents sur un Grand Prix de F1, un puissant patron dévoré par des tigres, eux aussi, froidement assassinés, une série de meurtres, un trio d’enquêteurs, l’auteur nous entraîne dans un polar extrêmement ciselé, reprenant les codes du genre. Accompagnée d’un langage cru, de sujets sensibles, cette lecture se dévore avec avidité.



L’ajout de nombreuses notes, une trentaine, nous permet de lire ce récit sans avoir lu les précédents. Seulement, attendez-vous à avoir envie de les lire.



Pour un voyage unique, en immersion dans la tête d’un tueur, filez Tout droit lire le nouveau Paternolli.



Un grand merci à Jean-Louis Nogaro des Éditions du Caïman pour ce roman m’ayant fait découvrir Philippe Paternolli.
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Syzygie est un livre-voyageur qui a croisé ma route dans le cadre d'un long périple qu'il n'a pas encore terminé.

Il faut toujours qu’il y ait une voix dissonante, et au milieu des différents avis positifs que j'ai croisés sur ce roman, il aura fallu que ce soit la mienne…



Je vais faire court et simple : je suis passée à côté de ce polar. Je n’ai pas réussi à m’attacher au héros qui manquait, à mon sens, d’épaisseur. J’ai été gênée par les nombreuses références aux tomes précédents. Je suis restée perplexe devant le personnage de la sœur fraîchement débarquée, affublée d’une double vie pornographique. Que vient-elle faire dans cette enquête ? Quel est l’intérêt narratif de ses allers et venues incessants ? Je n’ai pas su le saisir…



Evidemment, mon avis n’enlève rien à ce livre et j’espère que ni la sympathique édition qui a accepté de se plier au jeu du book-trotteur, ni l’auteur, qui n’en est visiblement pas à son coup d’essai, ne prendront ombrage de cet avis.



Il me paraît néanmoins très sain que dans un milieu parfois un peu trop lisse, comme celui des réseaux sociaux, des voix dissonantes se fassent entendre, creusent la curiosité des lecteurs et affichent une liberté de ton sur la toile.



Et vous, vous savez dire que vous n’aimez pas ?

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Coup de cœur des lecteurs

Trépidante enquête menée par Vincent Erno qui se voit obligé de quitter ses pinceaux et la montagne Sainte-Victoire où il coulait des jours paisibles.

Rappelé par son chef suite à un attentat au crématorium de Marseille où les dignitaires de la République rendaient hommage à l'un des leurs, il se lance dans l'aventure.

Le livre en main, on ne le lâche plus.

Un bon polar !

Voilà un roman comme je les aime ! Une écriture vive, avec de petites pointes d’humour délicat, du rythme, des personnages très attachants et une intrigue qui se tient.

Stade Vélodrome, OM-PSG, une affiche électrique, avec des supporters à surveiller mais pas que…il y a les « clans » de chaque club, présidents, « huiles » de la cité et j’en passe. En plus pour ce match de haut niveau, on retrouve le ministre de l’intérieur et le premier ministre, tout deux candidats à la succession du président. Deux caractères et deux vies totalement opposés, obligés de collaborer et de donner le change alors qu’ils ne s’aiment pas…. D’ailleurs en tribune, les regards n’ont rien d’aimable….

Coup d’envoi, le ballon part et hop la tribune officielle explose. C’est la panique, un attentat ? Pas de blessés ouf, mais il faut bien comprendre ce qu’il s’est passé, si seuls les hommes politiques étaient visés ou s’il y avait un autre but (c’est le cas de le dire dans un stade de foot ; -)….D’autant plus que le « pré coup d’envoi » a été tiré par quelqu’un de passage, s’agissait-il d’une diversion pour que d’autres agissent en douce?

Vincent Erno qui a travaillé pour le « Cube », un groupe des services spéciaux (en marge des services secrets et ni « affiché », ni connu sur la place publique), est dépêché sur place. Il a pris ses distances avec son ancienne activité professionnelle (il a démissionné) et entend bien rester comme ça. Pourtant, c’est lui qu’on appelle à la rescousse. C’est sans se presser (après tout il n’y a pas mort d’homme) qu’il rejoint Marseille après un tour au ministère où on lui explique sa mission. Des indices ? Un seul : l’explosif est une signature de l’ultra gauche.

A Marseille, il retrouve une ancienne collègue : Magali. Elle est maintenant dans la police et peut lui glisser quelques informations. Vincent, installé à l’hôtel, se rend vite compte que cette histoire n’est pas claire mais forcément il ne comprend pas pourquoi dans l’immédiat. Il va être nécessaire pour lui de la jouer fine d’autant plus qu’il a le sentiment que ces ex et finalement nouveaux patrons ne sont pas vraiment clairs. Grâce aux personnes que Magali connaît, il peut se cacher, louvoyer, enquêter….

Il fait face à des individus retors, dangereux mais il ne baisse jamais les bras.

J’aime beaucoup le style de Philippe Paternolli, c’est très visuel, j’ai chaque fois l’impression d’avoir les images sous les yeux. Pourtant, il ne s’embarrasse pas de détails inutiles, il va à l’essentiel et c’est peut-être cette façon de faire qui permet au lecteur de s’imprégner de l’atmosphère, du déroulé des événements et d’y prendre part ou presque….

J’ai lu ce roman en apnée, fascinée par le charisme de Vincent Erno qui remplit les pages de sa présence. Pourtant, il ne doit pas être facile à vivre tous les jours. Mais il a un côté « sauvage » qui me plaît énormément. Les autres personnages sont intéressants également et on s’aperçoit que, comme dans la « vraie vie », les hommes politiques jouent un double-jeu…tiens, qui l’eut cru ?

Un roman plaisant, prenant et sans temps mort, une belle réussite !


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Une petite ville dans la vallée de la Drôme. Tranquille? Pas vraiment. Un cadavre découvert dans une tourbière. ce qui n'est pas très courant, mais qui semble rappeler une ancienne enquête à Vincent Erno, lieutenant de Police: L'affaire Lemmer. Est-ce juste une impression? Y a t-il vraiment un lien entre ces deux affaires? Si oui, lequel?

Dès les premières pages, nous découvrons, des années plus tôt, le jeune lieutenant tout frais émoulu de son école. Sûr de lui et de sa pratique. Pas pour longtemps. L'enquête est rythmée malgré un superbe paysage qui inviterait à la détente. A la promenade. Une histoire qui parait glauque tant les mobiles sont nombreux. Tout comme les présumés coupables d'ailleurs. Entre paysage de toute beauté, histoire d'amour plus ou moins réelle, souvenirs tenaces, nous suivons l'évolution d'une enquête qui dure dans le temps.

Que de questions! Que s'est-il vraiment passé lors de la disparition de Lemmer, il y a plusieurs années? Est-il encore vivant? Quels étaient les mobiles à l'époque? Un retour aux sources qui démêlera enfin les racines de cette énigme. Vincent Erno le souhaite de tout cœur. Un suspens qui s'entretient tout au long de la lecture. Sans aucun répit. Cette excursion bien des années plus tard à Echully permettra t-elle à Vincent Erno de poser le mot "fin" sur cette enquête?

Bonjour mes lecteurs,



Voici un service presse que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Syzygie" de Philippe Paternolli aux éditions du Caïman. 



Merci aux éditions du Caïman.





Alors qu'il se trouvait au Mali engagé sur une mission spéciale pour une Organisation secrète appelée Le Cube, le commissaire Vincent Erno apprend que le cadavre d'un homme a été retrouvé dans la Drôme, à Echully.





La victime est reliée à une ancienne affaire sur laquelle il avait enquêté sept ans auparavant lorsqu'il officiait en tant que lieutenant. Cette affaire n'avait pas pu être bouclée faute de victime, le coupable n'avait pu être arrêté.





Il rentre alors chez lui, avec l'espoir de mettre un point final à son enquête. A l'époque, la disparition de Thierry Lemmer, un élu local, avait coïncidé avec le tracé controversé de la LGV et en pleine période de Syzygie, un parfait alignement de la Terre, la Lune et le Soleil, sensé être de bonne augure selon la croyance populaire. 





Vincent va déterrer le passé pour résoudre cette affaire.  Les souvenirs personnels vont lui revenir en tête. Il va devoir faire face à ses anciens démons qui vont l'accompagner dans sa quête de la vérité. Va-t-il enfin la trouver après toutes ces années ?





J'ai aimé découvrir dans ce dernier opus le commissaire Erno qui nous entraîne sur les traces de certains secrets bien enfouis qu'il va devoir faire resurgir, aussi bien professionnellement que personnellement.





Un suspense intense, l'écriture est fluide et dynamique, ce qui permet une lecture rapide. Le lecteur est embarqué dans les aventures du commissaire avec beaucoup d'élan.





Les personnages secondaires, telles que Fab et Catherine, sont juste extraordinaires et parviennent même à voler la vedette à Erno. Pleines de vie, débordantes de pep's et carburant au multivitamines, elles assurent une présence féminine hors norme. J'ai adoré ce décalage de personnalité qui se complète bien finalement avec celle, moins singulière, de Vincent.





J'ai fait une belle découverte avec ce livre, tout d'abord la plume de l'auteur que je ne connaissais pas combinée au charme de la Drôme, le tout s'affichant en toile de fond pour parfaire le tableau d'un bon polar qu'on ne peux plus lâcher un fois commencé !





Bonne lecture, amis Lecteurs ! D'autres avis polar sur mon blog, c'est par ici --> http://lecturechronique2.com





Extrait : Au lieu de répondre, Vincent sifflota entre ses dents. Catherine connaissait ce message : son frère ne lui avait pas tout dit et la faisait lanterner.Elle posa sa tête sur son épaule afin de l'amadouer, mais il poursuivit ses sifflements, visiblement content de lui . Elle changea de tactique et lui bourra les côtes de légers coups de poing. Vincent rigola.




Lien : http://lecturechronique2.com

Vincent Erno, commissaire à Chambéry, doit résoudre le meurtre de Laura. Il découvre une multitude de pistes et autant d'assassins potentiels : des barons de la politique locale, des guides de haute montagne, des membres d'une secte, le patron d'un bar...

Un court roman policier rythmé où fausses pistes et fausses trappes s'entremêlent. Un polar au accent classique mais qui nous révèle une écriture au cordeau et un récit moderne.

Une belle découverte que ce troisième roman de l'auteur.

Je vais tâcher de me procurer les autres.
Lien : https://collectifpolar.com/

Je tiens à remercier les Éditions du Caïman ainsi que les personnes qui travaillent sur cette masse critique pour cet envoi.



Une très bonne enquête française sur deux temporalités avec des actualités réelles qui donne du réalisme.



On suit Vincent Erno, lieutenant à Échully dans la Drôme.

Un jour une femme se présente au commissariat pour la disparition de son mari depuis une semaine.

S'ensuit une enquête avec des rebondissements et des questions.



En parallèle on a des extraits du livre qu'écrit le tueur et nous balade et nous donne envie d'enquêter avec Erno.



Une très bonne enquête avec une écriture fluide et facile à comprendre.

J'ai beaucoup aimé le petit texte au début qui nous explique l'histoire de la création de ce livre.

Il y a des rappels sur l'Histoire qui sont très bien expliqués.



Je vous le conseille fortement.

Quelle lecture ! C’est ce que j’ai pensé en fermant le livre. La vie tient parfois à un fil. Au hasard d’une rencontre. Un moment d’inattention et le monde bascule. Vers la fin. Vers l’éternité. Le hasard ne fait pas toujours bien les choses. Pourquoi tant de cadavres mutilés si affreusement? Y a-t-il un serial killer qui fait de Paris son terrain de jeu? Jeu de vilains. Faits d’atrocités. D’horreur. Des hommes et des femmes sont pris dans un filet invisible. Ils donnent des ruades pour s’extraire de ce trop-plein d’angoisse. Une angoisse qui ne s’explique pas et qui, pourtant, les enveloppe d’un lourd voile de suspicion. Trois histoires qui s’entremêlent. Frédéric, le musicien, n’y comprend rien. Il ne se doute de rien. Quel lien y a-t-il entre un paquebot en pleine mer, une hécatombe dans Paris et une mission secrète?



L’auteur nous fait atterrir, dès le début, dans une hécatombe. Le ton est donné. Nous ne lèverons plus notre nez de ce polar, avant de l’avoir terminé. Les personnages, leur histoire, se mettent en place tranquillement. Puis, tout s’accélère jusqu’au bout pour finir en apothéose. Le lecteur s’accroche, avec plaisir, à l’histoire qui lui fait louper une ou deux inspirations, deux ou trois battements de cœur. C’est une belle plume qui, peu à peu, fait s’imbriquer trois histoires étrangères l’une à l’autre. Que se passe t-il vers Saint Amand? Dans un trou perdu, isolé du reste du monde? Et cet assassin qui tue un dilettante!



Dans ce polar, le suspens est prenant et l’histoire addictive. Que va faire l’inspecteur Erno pour mettre la main sur ce tueur sans remords? Semblant badiner, l’auteur fait monter la température au fil des pages, avant une fin digne d’un feu d’artifice. Chaque personnage joue pleinement son rôle. Aucune fausse note. Le lecteur n’arrête pas de se poser des questions : qui sont tous ces hommes? Toutes ces victimes? Que cherchent ils? Sont-ils dangereux? Comment tout cela va-t-il finir? Par contre, de belles découvertes se font sur le matériel dernier cri qui est utilisé. On dirait La CIA, non? Peut être. Les personnages s’en sortiront-ils sans aucune égratignure? Pas si sûr. Ce tueur ou serial killer se laissera-t-il piéger sans rien faire? À voir. Ce roman se déguste au coin du feu, par une journée pluvieuse ou neigeuse une tasse de thé, bien chaude, à la main.

Vincent Erno est un personnage récurrent de Philippe Paternolli (il y a une dizaine de romans le mettant en scène). Nore a été re écrit récemment mais il s’agit de la première intrigue où apparait Vincent en tant que lieutenant de police.

Avec ses collègues, ils sont confrontés à une série de crimes particulièrement sordides. S’agit-il d’un tueur en série ? Comment sont choisies les victimes ? Les policiers décident de ne pas trop en dire dans la presse et l’assassin enrage. Laissant des indices sur les lieux où il officie, il n’a toujours pas été « coincé ». Il faut être en avance d’un coup sur lui pour espérer quelque chose mais comment s’y prendre ? Il provoque les enquêteurs mais dans quel but ? Quelle « reconnaissance » recherche-t-il ?

En parallèle, Frédéric, le frère du lieutenant, guitariste de blues, s’isole vers le pic Nore pour retrouver l’envie de composer et renouer avec le succès. Sa compagne est partie sur un paquebot pour voyager. Cette césure va-t-elle être profitable à leur couple ou pas ? Frédéric a besoin de créer, il cherche comment faire, le déclic viendra ou pas… Une rencontre va sans doute être l’occasion de recouvrer un peu d’inspiration.

Les deux frères ne sont pas les meilleurs amis du monde. Leur univers sont totalement opposés et la communication n’est pas fluide. Pourtant, quelque chose relie les événements auxquels ils sont confrontés chacun de leur côté. En dire plus serait risqué, je ne veux rien dévoiler car le roman vaut le détour.

J’ai lu que Philippe Paternolli était un très bon photographe (d’ailleurs les photos de couverture de ses titres sont des clichés personnels). Il a un site qui vaut le détour. Il manie bien l’objectif, jouant avec la lumière qui sublime ce qu’il veut montrer. Et bien avec les mots, c’est la même chose ! Son écriture est tonique, nerveuse, épurée, chaque phrase fait mouche. Cela donne beaucoup de rythme au texte car il n’y a aucune fioriture, rien n’est délayé. Il a un style percutant. Son récit met en valeur des protagonistes au caractère bien trempé et de l’action. Les dialogues sont également très vifs.

Je ne sais pas comment l’auteur construit ses histoires. Mais une chose est sûre : ça bouge, ça vit, ça remue, c’est parfois sanglant mais entre les lignes, on sent les fêlures des individus. Même certains « méchants » ont une faille, presque une excuse à leur comportement irrationnel et violent. Pas toujours bien entendu, car quelques-uns sont de réelles crapules qui ne méritent pas de s’en sortir.

Je trouve intéressant de nous montrer que les hommes et les femmes peuvent avoir deux « facettes ». C’est présenté avec des interrogations tout à fait humaines qui montrent que parfois, les individus sont entraînés dans des actes qu’ils ne maîtrisent plus parce qu’ils sont allés trop loin.

Ce recueil est prenant, captivant, sans temps mort. J’aime beaucoup lire cet écrivain, sans doute parce qu’il sait créer une atmosphère avec un suspense qui va crescendo, nous prenant en otage car on n’a pas du tout envie de lâcher le bouquin. C’est un vrai plaisir de lecture !




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C’est avec une écriture vive, puissante et dénuée de toute fioriture que Philippe Paternolli nous emporte dans son nouveau roman. C’est une œuvre de fiction, il est bon de le rappeler car certains faits ne sont pas sans rappeler des événements réels….



Grand prix de Formule 1, en 2013, lors des essais d’un grand prix, deux véhicules vont « tout droit » et loupent un virage, bilan : deux conducteurs morts. Pourtant il s’agissait de pilotes aguerris, dont les bolides sont révisés avec soin, régulièrement par des professionnels. Manque de maîtrise liée à la vitesse : accidents et affaires classées. On n’en parle plus.

Trois ans plus tard, un tigre a eu un festin peu ordinaire, il a dévoré Noël Texier, patron d'un puissant groupe de communication. Bilan ? Un homme mort et deux tigres décapités (mais ils avaient le ventre plein ; -), dont l’un a en gueule le portefeuille de l’homme mangé. Bien sûr, une version édulcorée de ce décès est servie aux médias et au grand public. Pas la peine de donner des détails sordides. Il faut malgré tout démêler les faits et pour cela il est nécessaire de confier cette mission à une grande pointure. C’est Vincent Erno qui est mandaté. Il travaille pour un « cabinet noir » des services secrets. C’est un personnage récurrent de l’auteur mais on peut découvrir ce recueil sans savoir ce qu’il a vécu auparavant (si besoin, un petit rappel est glissé). Il va collaborer avec les flics du coin et comme il est bien placé, il sait pas mal de choses sur eux (et ça, c’est vraiment amusant parce que ceux qu’il côtoie s’imaginent que leur vie privée est bien discrète et pfff lui, l’air de rien, il leur balance ce qu’il a appris avec désinvolture…)



Collaboration… le mot est peut-être un peu surestimé. Erno, c’est lui qui tient les rênes et qui décide. D’ailleurs quand il interroge les personnes liées à l’affaire (épouse, collaborateurs ou autres), il semble poser des questions qui ne font pas toujours sens pour ceux qui participent. Et il attend qu’on l’interpelle, il est persuadé d’en apprendre plus quand ça se passe comme ça. Et c’est intéressant de voir comment son esprit fonctionne dans ces cas-là.



L’enquête de Vincent va l’emmener dans différents coins de France et il reliera 2016 à 2013. Des hommes tirent les ficelles dans l’ombre, manipulent les uns et les autres dans un but précis. Il faut stopper ce qui peut être dangereux, négocier de temps à autre sans pour autant perdre la main. Il faudra toute la sagacité et tout le doigté d’Erno pour avancer et décrypter l’ensemble des événements.

Ce récit est court mais dense. Pas de temps mort, du suspense, de l’action, une pointe d’humour, des rebondissements et en filigrane une solide réflexion sur les possibles dérives du monde…. Politique, informatique, influence, certains utilisent leur force pour de bien mauvais choix….



Ce recueil captivant est là pour nous détendre mais on peut aussi penser qu’il nous rappelle d’être vigilant face aux dérives sinon on ne sait pas où on va mais on ira « tout droit »…..


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nord-est du Mali, le commandant Vincent Emo lis un article qui relate la découverte d’un corps momifié dans une tourbière en bordure de la Drôme par des géologues. Sauf que cette momie, Vincent la connaît très bien, c’est un corps qui n’a jamais été retrouvé en 2008 lorsqu’il était lieutenant et qui s’appelle Thierry Lemmer. L’histoire nous ramène en 2008, où l’intrigue s’est déroulée. Linda Lemmer, la femme de Thierry signale à la police que son mari a disparu. En alternance, on découvre le journal de l’assassin, ce que je trouve plutôt sympa, voir ses réflexions et observations avant de passer à l’acte. Une enquête est menée, on interroge les voisins. C’est à travers le journal de l’assassin qu’on comprend ce qu’il s’est réellement passé sans pour autant découvrir l’identité du tueur. Jusqu’au bout, ils ne découvriront jamais son identité et Vincent Emo sera envoyé ailleurs tandis que ses ex-partenaires travailleront sur d’autres affaires. Je reste sur ma faim avec ce roman, je comprends les tenants et aboutissants de l’histoire mais je trouve qu’il manquait quelque chose: des dénonciations, des meurtres supplémentaires, un témoin qui aurait fait avancer l’histoire. Excepté le meurtrier, je suis assez déçue des personnages et en particulier de Vincent Erno. J’ai l’impression qu’il était plus concentré sur ses relations amoureuses que sur son enquête. Pour moi, je n’ai pas accroché à ce personnage central. A l'inverse l’inverse, sa sœur Catherine, actrice dans des films x m’a beaucoup plu comme personnage secondaire. Ne mâchant pas ses mots, je trouve que son aide a beaucoup fait avancer l’enquête même si elle n’a pas aboutit. Les présences féminines dans ce roman m’ont plu par rapport aux hommes, elles se révèlent fortes et indépendantes. Ça reste tout de même un bon polar agréable à lire et j’ai passé un bon moment.
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Bonsoir,

Est-ce que le mot Syzygie vous parle ? c’est le titre du roman policier de Philippe Paternolli aux Editions du Caïman que j’ai lu grâce ou à cause des booktrotteuses. Mais c’est aussi le nom donné à l’alignement de trois planètes, ce qui arrive peu souvent. J’ai beaucoup aimé ce polar un peu particulier puisqu’il fait partie a priori d’une série, mais cela ne m’a absolument pas gênée. J’ai d’ailleurs maintenant très envie de découvrir les autres, ce qui est plutôt bon signe. Alors oui bien sûr, il y a des choses qui peuvent sembler improbables ( faire participer sa sœur, être tout seul en perquisition…) mais c’est bien mené et on se laisse emporter dans l’histoire.

Quatrième de couv. De retour d´une mission pour les services secrets français au Mali, Vincent Erno fonce sur Échully, petite ville de Drôme provençale où il a exercé huit ans plus tôt. La découverte pour le moins étonnante d´un cadavre dans une tourbière pourrait bien lui permettre de poser le point final à une enquête restée sans coupable... et sans victime... jusque là. Le corps est-il celui de Lemmer, un édile local aux moeurs privée et publiques plus que douteuses ? Sa disparition lui avait été signalée un matin d´août 2008, au moment de la fameuse syzygie :Terre, Lune et Soleil parfaitement alignés. Un bon augure, selon la croyance populaire..

Un petit livre (115 pages) sympa, une enquête simple mais rondement menée, des personnages sympathiques, un peu d'humour… La découverte de la région de Chambéry ajoute un peu de sel. Agréable à lire, à emporter sans hésiter sur la plage, avec d'autres titres de la série que je lirai à l'occasion.

CRITIQUE



Gilles Redon, fondateur d'une société informatique, se rend à Paris pour conclure un contrat juteux avec des clients américains contre la réticence de son associé.

Après une mésaventure à la gare, il disparaît.

" Arrêtez-moi là" est un polar qui sort des sentiers battus puisqu'il n'y a pas de criminel mais une enquête sur la disparition volontaire d'un homme aux abois dont les décisions ne sont pas toujours réfléchies.

Pourquoi veut-il à ce point quitter sa famille et son milieu?

Un roman noir écrit à "2 mains" (pas à 4 à moins que les auteurs soient ambidextres?) dont l'écriture est homogène et se fond l'une dans l'autre. Je vous mets au défi de dire qui a écrit quoi.

Malgré quelques descriptions un peu longues pour moi, le récit est prenant et met en exergue les rapports et les non-dits entre les protagonistes.

Un quartier "chaud". Un jeune désœuvré qui rêve de devenir un délinquant de grande envergure. Une "frappe" ainsi que le nomme si bien le langage populaire. Eh oui, chacun souhaite arriver au sommet de l'échelle sociale... à sa manière. Pour Kévin, la voie est toute tracée, plutôt que de s'ennuyer dans sa cité, fut-elle au soleil. Est-ce si simple qu'il n'y paraît? Juste que le gang soit et le gang fut?

Jouer le jeu nous emmène dans un monde de tueurs. Tueurs pour le plaisir. Tueurs pour l'ego. Tueurs qui se meuvent dans le noir. Froidement. Sans état d'âme. Cette série de meurtres est-elle liée au même assassin? Quel est le rôle de l'Etat, du monde du foot dans cette histoire? Le Commissaire Erno, d'une intelligence très fine, nous emmène sur ses pas, à la découverte de certains secrets qu'il faudrait peut-être taire.

L'écriture est claire. Sans fioritures. La lecture se fait d'une traite tant le suspens est présent. Un suspens qui est entretenu par des rebondissements qui tiennent en haleine. Les personnages sont hauts en couleur et dotés d'une personnalité forte. C'est ainsi que nous les suivons dans ces enquêtes énigmatiques. Des enquêtes que poursuivent le commissaire Erno et ses collègues. Des enquêtes qui peuvent être bouclées rapidement à condition que tout le monde accepte de jouer le jeu.