Mais dans le même temps l’intégration par le racisme s’est installée. Pas partout, pas massivement, mais par exemple dans les XIIIe et XIVe arrondissements, un maire Front national a été élu en 2014 par des Marseillais, donc par tous ces descendants d’immigrés. Le dernier arrivé ferme la porte. « L’immigré après moi n’est pas bon. » C’est une réécriture même de sa propre histoire migratoire quand on constate que parmi les électeurs de l’extrême droite se côtoient des Italiens dont les grands-parents ont fui Mussolini, des Arméniens dont les aïeux échappaient à un génocide, des Espagnols fuyant le franquisme… Un Alzheimer identitaire. Des quartiers populaires communistes sont devenus des quartiers populistes Front national.