Au pays de mémé on ne reste pas sans rien faire, c'est comme ça, toute une vie à user pour assurer l'ordinaire, chaque jour comme une tâche, une vie de labeur, s'arrêter c'est tomber.
... ...
Un poulet de mémé nous faisait trois jours ou trois repas. Rôti le dimanche midi. Froid avec la mayonnaise le dimanche soir. En vol-au-vent le lundi soir. Trois repas à quatre ou cinq pour un poulet... un poulet de basse-cour, un poulet qui cherche sa pitance dans le sol, qui gratte avec ses pattes et pique avec son bec, un poulet qui connaît la pluie et le vent, le soleil, l'ombre, la vache, le marc de pommes, et nos pétards du mois de juillet...