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Critiques de Philippe Vidal (II) (1)
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La Soixante-Cinquième Case

La soixante-cinquième case a été une lecture "prise de risque" pour moi pour différentes raisons.

D'abord, le titre fait référence aux échecs... Et je ne sais pas jouer aux échecs. J'ai craint les termes ludiques et stratégiques liés à ce jeu. Et, je l'avoue, j'ai eu peur de me perdre.

Ensuite, c'est un recueil de nouvelles. Je ne suis pas une grande connaisseuse de ce genre littéraire. Et, je l'avoue, il n'est de loin pas mon préféré.

De plus, l'auteur, Philippe Vidal (II) nous informe dès la préface qu'il s'est inspiré de la littérature sud-américaine. Et, je l'avoue, j'ai dû lire moins de dix livres de ce coin de terre au bout du monde sur lequel je n’ai jamais mis les pieds.

Enfin, j'ai eu l'occasion d'échanger quelques lignes avec l'auteur, me donnant l'impression de le connaître un peu. Et, je l'avoue, ce billet porte une responsabilité nouvelle, celle d'oser dire franchement ce que je pense de ses écrits à un auteur qui me semble familier, voire d'une certaine manière, proche.



C'est dans cet état d'esprit que j'ai commencé la première des dix-sept nouvelles au titre enchanteur "Rêver le monde". Je me suis embarquée à bord du train vers Berlin, toutes émotions à fleur de peau. En quelques mots l'auteur a su réveiller et révéler en moi tous les souvenirs oubliés de mon long voyage en train vers cette mégapole que j'aime passionnément. En choisissant Berlin, l’auteur m’avait dans sa poche.



Tous mes doutes se sont effacés.

Les nouvelles se sont succédées apportant leur lot d’émotions, de sensations et de réflexions.



« Infiniment pleurer » m’a touchée par son impression de clair-obscur et ma séduite par ses descriptions si réelles.

« Triptyque »… Trois histoires à priori sans liens qui s’interpellent, se répondent, se consultent, s’éclairent, se disent. Simplement. Comme une réalité rêvée. L’écriture est belle, la plume intelligente, le texte bien construit. Certainement ma nouvelle préférée.



Et le voyage continue à travers des univers variés. Doux, coriaces, tendres, efficaces, riches, perplexes, surprenants, déstabilisants, joyeux, fous… Les mots se succèdent, se répètent comme pour souligner un élément capital, une urgence, une douleur, une force.



« Les livres invisibles » invitent à la contemplation, forcent la réflexion sur la permanence des choses et ouvrent grand la porte au mystère.

La nouvelle « Quelques muscles du visage » est criante de simplicité, de tendresse infinie tandis que « Lune vent peut-être » éveille en une seule phrase de deux pages, un désir intense et une soif d’union teintés d’un érotisme bouleversant.



C’est que Philippe Vidal (II) a du talent, pour venir révéler en nous ces émotions contrastées souvent cachées, parfois niées.



Quelques petits bémols m’ont toutefois déstabilisée au fil des pages et ont cassé le rythme de cette lecture.

Le nombre de répétitions voulues (cf. préface) a fait place parfois à de l’agacement et a suscité l’envie de tourner les pages plus vite.

Les noms particuliers des personnages (O…, le Diseur, Rmrt) m’ont dérangée et ont titillé mon besoin de clarté en souffrance dans certaines nouvelles.

Enfin la richesse du vocabulaire et de l’écriture de l’auteur - ô combien admirable – m’a forcée à me concentrer très sérieusement alors que je rêvais parfois d’une lecture-détente reposante.



Mais les bémols se font rapidement discrets et permettent à l’harmonie de ces textes d’éclater en ondes positives. L’équilibre a trouvé son chemin entre rêve et réalité. Le temps a choisi son rythme entre les lignes. La soixante-cinquième case a trouvé son roi. Le maître a triomphé. Et moi, j’applaudis !

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