Le jardin des errances
extrait 2
Qu'y-a-t-il donc de faussé ?
Avaleurs, avalés ; dévoreurs, dévorés,
déjà les animaux pouvaient se poser la question :
tout cela est-il vraiment bon ?
Ne rêvaient-ils pas de refaire la création
pressentaient-ils qu'aujourd'hui, illisibles,
rayés de la carte ils seront bientôt
tout aussi étrange bestiaire ?
Ainsi pensait peut-être ce canard ?
(entre moine et sirène)
barbotant dans les livres…
Non, le ciel n'est pas rouge encore
l'incendie couve-t-il ?
…