page 180 Elle ne pouvait pas comprendre que chez nous, dès lors qu'on endosse un uniforme, on se croit délesté d'une certaine responsabilité. On n'a plus à décider. On fait une croix sur l'imagination. On s'estime dispensé de penser. On revêt l'autodiscipline comme une seconde peau. On obéit, que l'uniforme soit celui d'un soldat, d'un officier, d'un pompier ou d'un maître d'hôtel. Sous l'uniforme, obéissance fait vertu. Il évite même de s'opposer à l'autorité. Il y a ceux qui commandent et ceux qui obéissent, et pas seulement chez les prussiens.