Pierre Astier

Miniatures est une collection des éditions Magellan & Cie, elle vous entraîne « vers des terres lointaines ou moins lointaines. Elles vous ouvrent à d'autres cultures, d'autres croyances, d'autres histoires. »



Les couvertures sont colorées et attrayantes. le recueil de nouvelles est une bonne façon de mettre le pied dans une littérature nationale.



J'ai choisi de commencer avec les « Nouvelles d'Ukraine » pour découvrir les plumes d'Andreï Kourkov (le seul auteur que je connais), Oskana Zabouzhko, Yuriy Androukhovytch, Taras Prokhasko, Serhiy Jadan et Maria Matios.



La nouvelle que j'ai préféré est celle d'Andreï Kourkov avec « Du point de vue d'un brin d'herbe » ou comment Baba Olia en est venue à brûler le corps de son mari.



J'ai aussi beaucoup aimé Drohobytch de Yuriy Androukhovytch. Un récit sur l'histoire de cette ville ukrainienne. C'est dans celle-ci qu'a été abattu par la Gestapo, l'auteur polonais Bruno Schulz en 1942.



Ensuite vient « C'est ainsi » de Taras Prokhasko. À la mort de son grand-père, un homme redécouvre l'histoire de grand-père naturel mort avant la naissance de son père.



J'ai aussi bien aimé « Atlas des routes d'Ukraine » de Serhiy Jadan. Un homme accompagne un photographe sur les routes pour des clichés d'endroits abandonnés et morts.



Je n'ai pas trop accroché à celles d'Oskana Zabouzhko « Prof de tennis » et de Maria Matios « Apocalypse ».



4/6 c'est déjà pas mal.









Challenge littérature slave orientale

6 nouvelles comme échantillon de la production littéraire de l’Inde du Sud.

6 nouvelles pour représenter 4 langues de la famille dravidienne que sont le kannada, le malayalam, le tamoul et le télougou.

6 nouvelles traduites par 4 traducteurs-trices qui ont eux-même réalisé cette sélection

6 nouvelles sans thématique centrale pré définie, même si la religion, les inégalités liées au système des castes et à la tyrannie des coutumes villageoises sont très présentes.

Et 2 coups de cœurs pour deux nouvelles qui précisément sont les plus éloignées de ces thématiques dans le recueil: «  Jeux d’eau » de l’auteur tamoul Perumal Murugan dont j’avais déjà beaucoup apprécié le style avec son roman «Le bûcher » et «  Un après-midi en compagnie de Shakuntale » de l’autrice Vaidehi de langue kannada qui démontre avec sa nouvelle un incroyable talent de conteuse.

Lu en février. Les nouvelles, c'est un format littéraire que je prise de plus en plus, car l'on peut arrêter sa lecture ou la reprendre sans avoir l'impression d'avoir "coupé le fil".

C'est un recueil ici de cinq nouvelles mettant en scène des femmes, des hommes, des couples, des familles. Des histoires qui confinent parfois à l'absurde, d'autres qui prêtent à sourire ou s'attendrir...

Un recueil de Nouvelles soignées mais de longueurs très inégales, écrites par des écrivains de Corée du sud.



1) Une jolie histoire d'amour écrite avec beaucoup de délicatesse.



2) Un homme insiste auprès d'une de ses anciennes amies de venir l'aider pour un petit boulot de figurante dans un jeu télévisé, mais cela ne plaît pas du tout à la jeune femme.



3) Une nouvelle qui fait dans l'absurde, dans laquelle le héros est recruté pour faire un travail inutile et recueille un lapin.



4) Je n'ai pas aimé cette Nouvelle qui commence bien mais qui vire au délire. Il y est question d'un coq, de beaucoup de rêves et d'excès de somnifères.



5) Une courte nouvelle un peu étrange dans laquelle, un homme, père de deux enfants se voit contraint de signer un document acceptant de ne plus faire d'autres enfants à sa femme. Les femmes souffrant trop durant les accouchements.

J'ai sorti mon recueil de nouvelles sur la Corée, acheté au dernier salon du livre de Genève.

Il fait partie d'une collection qui présente une sélection de nouvelles pour chaque pays. Chaque couverture est une beauté et tente graphiquement de représenter le pays. Honnêtement la collection est juste trop belle et vaut le coup d'oeil.

Sans surprise je me suis tournée vers les nouvelles de Corée. Il y avait un beau panel de styles différents dans les nouvelles. J'ai beaucoup aimé l'histoire d'un homme qui va passer ses vacances dans des hôtels suite à l'influence de son grand amour ou encore celle d'un homme marié qui veut que sa femme ait plein d'enfants..

Ces nouvelles nous plongent parfaitement dans la culture coréenne. Si vous êtes fan de la complexité de la celle-ci, ça devrait vous plaire.
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Recueil de six nouvelles d'écrivains de Côte d'Ivoire : Régina Yaou, Venance Konan, Luriel Diallo, Awaba, Tanella Boni et Henri N'Koumo. Elles représentent la vivacité littéraire du pays.



- Le séjour d'un morceau de bois dans l'eau, de Régina Yaou : Ankrey est un jeune golden boy, ivoirien. Ses aïeux viennent d'un petit village dans lequel les traditions sont encore très fortes, comme celle qui établit le passage à l'âge adulte par des rites et l'élection d'un chef. Contre toute attente, Ankrey accède à la demande de son père de se plier à l'exercice et y trouve beaucoup de réponses et un sens à donner à sa vie. C'est une nouvelle empreinte des traditions mais également très au fait de la nouvelle vie des Ivoiriens dans la capitale. Un télescopage ou plutôt une saine cohabitation entre tradition et modernité.



- Sarko, Robert et notre président bien-aimé, de Venance Konan : Robert est le président des jeunes et le responsable du parti politique du président actuel dans le canton duquel est issu ce président. Aussi lorsque le président français vient en visite officielle en Côte d'Ivoire, Robert prépare-t-il une réception à la hauteur de l'événement. Une nouvelle drôle sur les préparatifs de cette rencontre, mais qui aborde aussi l'immigration si chère à notre ancien président, et le pouvoir toujours un peu fragile dans certains pays d'Afrique.



- Madame Rose ou la vraie vie, de Muriel Diallo : Madame Rose a fait fortune on ne sait comment. De retour au pays, elle se fait construire une maison dans l'enceinte même du cimetière, ce qui aux yeux des autres la fait passer pour une femme habitée, envoûtée. Une nouvelle plus ésotérique, liée aux croyances, aux esprits.



- Sans voie, de Awaba : Bintou est une jeune femme qui arrive au mariage vierge et assez peu au fait des choses du sexe. Elle angoisse un peu au moment de sa nuit de noces. Une nouvelle qui pourrait paraître légère et qui est tout le contraire, dure. La tradition est parfois violente.



- Un masque à visage rouge, de Tanella Boni : Goli Antin est un albinos qui veut faite de son handicap sa force, quitte mettre son intelligence au service d'escroqueries pour son profit personnel. Une nouvelle très actuelle sur un mode de criminalité très répandu en Afrique.



- La boue à grande coulée, de Henri N'Koumo : Un orage. Des pluies torrentielles. Et l'agression, le viol de cette jeune femme seule dans cette grande maison. La difficulté de porter plainte dans ce pays où les policiers ont mieux à faire que de s'occuper des filles qui se plaignent. Une nouvelle dure, une écriture rapide et envoûtante. Une histoire terrible où "aller de Charybde en Scylla" prend tout son sens.



J'ai une préférence nette pour la dernière, écrite dans une langue superbe avec de belles phrases comme : "Dehors, il continue de pleuvoir dru. Les gouttes d'eau sont pleines de muscles. Elles frappent les toitures et les murs faits de planches d'une force d'homme." (p.96) Cette nouvelle vaut à elle seule l'idée de se pencher sur ce recueil, et comme en plus les autres sont de très bonnes factures cette idée n'en est que renforcée. Avec un petit plus pour Sans voie et Le séjour d'un morceau de bois dans l'eau. Une très belle manière de découvrir -ou de confirmer- la littérature ivoirienne qui aborde des thèmes difficiles comme le poids des traditions, la place de la femme dans la société, les violences qu'elles subissent, la politique, ...
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Ce recueil nous présente six nouvelles qui ont toutes pour point commun d'être écrites par des auteurs et autrices congolais.es contemporain.e.s. Je ne les ai pas appréciées toutes de la même façon. Ainsi j'ai beaucoup aimé « Poussière tu retourneras » de Freddy Kabeya mais je n'ai pas accroché à la lecture de « Le jeune Mani Kongo » de Monique Mbeka Phoba. Les autres récits de Joëlle Sambi, Parole L. P. Mbengama, Bibish Mumbu et Richard Ali m'ont beaucoup intéressé et éclairé sur la vie d'aujourd'hui à Kinshasa et ses environs. Je suis bien content d'avoir ainsi découvert ces tranches de vie quotidienne au coeur de l'Afrique grâce à ces nouvelles.