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Citation de Jcequejelis


février 1534 – C'est l'heure des lansquenets. Des nuées de mercenaires sans emploi arrivent à Münster, en troupes organisées, en bandes, en familles. Tous sont accompagnés de femmes, de domestiques, de chiens, d'enfants. Chez les mercenaires allemands, ce sont les femmes – légitimes ou prostituées – qui portent les bagages et s'occupent des blessés. Soldats de métier, successeurs des fameux Suisses dans la grande histoire des batailles, ils se groupent souvent par origine géographique et, sans trop se soucier de la justesse de la cause qu'on les paie pour défendre, ils se mettent au service des princes ou d’États sans armée. Leur nom – landsknechte, ou lansquenet, serviteurs du pays – est vite devenu populaire, ainsi que leur formation en carré hérité des Suisses, ou leur façon de se vêtir, avec leurs petits chapeaux et leurs pourpoints aux crevés de couleurs vives. Ils constituent une véritable confrérie, avec son code, sa discipline et sa justice expéditive. Il est de tradition que les lansquenets ne se mêlent jamais de travaux de terrassement, juste bon pour les paysans. Ils font la guerre avec des piques et des arquebuses, pas avec des pelles.

1992 - [p. 90]
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