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3.65/5 (sur 113 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 15/07/1936
Mort(e) : 1989
Biographie :

Pierre Barret était un journaliste, écrivain, historien et auteur de chansons français.

C'était un ancien élève de l'école HEC, école dans laquelle une salle et une fondation portent son nom. Il a été directeur général du journal L'Express, puis PDG de la station de radio Europe 1.

Passionné par l'histoire, il a en particulier co-écrit avec Jean-Noël Gurgand en 1983 un ouvrage sur les croisades : Si je t'oublie Jérusalem. Il est également l'auteur de plusieurs chansons historiques, chantées par Michel Sardou : L'an mil, Les routes de Rome, Un jour la liberté.

Pierre Barret meurt en 1989 à 53 ans, quelques semaines après l'écriture de Un jour la liberté, sans voir sa création à Bercy.

Depuis 1995, la fondation qui porte son nom aide les étudiants de l’école HEC à développer des projets humanitaires.

À sa mort, il était le compagnon de Mireille Darc.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Pierre Barret   (11)Voir plus

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Video et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo

A la recherche du temps perdu
- Jacques LACARRIERE, auteur de "Promenades dans la Grèce antique", dit s'être inspiré, pour écrire cet ouvrage, des récits de Pausanias, géographe et historien grec du deuxième siècle. - Jean Noël GURGAND et Pierre BARRET, auteurs de "Priez pour nous a Compostelle" racontent leur voyage à pied de Paris à Compostelle sur la trace des pèlerins du moyen âge. - Claude VILLERS, auteur...
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
1525 - « Mandé par le ciel », (Thomas) Münzer fonde une communauté chrétienne destinée à devenir la Jérusalem céleste, et dont le rayonnement s'étendra à l'humanité tout entière. Mais d'abord, il va frapper le monde et y faire « un grand trou ». Son armée ? Les paysans révoltés (...) Il est pris, supplicié, décapité. Ses paysans sont parqués dans un enclos et exterminés au canon.

1975 - [p. 14]
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... la vérité voulait que sa mère (à Jean de Leyde) fut une servante engrossée par le maître de maison, un certain Bockel, bourgeois de Leyde. Le bourgeois était marié, et jusqu'à la mort de sa femme, la servante est restée servante, et le petit Jan un bâtard.

[p. 168]

Note - On peut rapprocher la naissance de Jan de Leyde, ... de celle d'Adolf Hitler, fils d'une servante, Klara, engrossée par l'employé des douanes Aloïs Hitler, de vingt-trois ans son aîné, marié à Franziska Matzelberger, et attendant que celle-ci soit morte pour l'épouser. Il serait sans doute intéressant de comparer les enfances, les destins des deux hommes, leur aptitude à convaincre par la parole, leur sens de l'organisation et de la mise en scène... Un auteur dramatique allemand Friedrich Percyval Reck, l'a d'ailleurs fait en 1938. Hitler l'a envoyé à Dachau où il est mort en 1945.

2028 - [p. 359]
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Charles-Quint le catholique promulgue un édit impérial en 1528 et le confirme l'année suivante, valable pour tout l'Empire : « Pour prévenir ce mal, [...] maintenir la paix [...] et supprimer tout doute », il ordonne que « tous les anabaptistes, rebaptiseurs et rebaptisés [...] seront passés de vie à trépas par le feu, le glaive ou autre moyen selon les conditions du moment, sans que les Juges de l'Inquisition aient à juger chacun préalablement. »
En Wurtemberg, on lance des bandes à leurs trousses ; au Tyrol, on offre des primes pour leur capture ; en Bavière, un duc ordonne : « Qui se rétractera sera décapité, qui ne se rétractera pas sera brûlé. »
Déjà, parmi les chefs successifs, Thomas Münzer a été exécuté en 1525, Hans Hut est mort en prison en 1527, Balthazar Ubmaïer a été supplicié à Vienne en 1528, Typmaker à La Haye en 1531...

1984 - [p. 31-32]
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A Leyde, où passent les inquisiteurs, la patronne de l'auberge des Trois Harengs, la femme légitime du roi de Münster, est accusée de complicité - un comble, la pauvre, pour une épouse abandonnée - et d'anabaptisme. Elle est exécutée avec ses deux enfants.

2031 - [p. 239]
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En Hollande, en Frise, en Brabant, des milliers d'anabaptistes, alertés par les lettres et les messages de Münster, se mettent en chemin pour être le 24 (mars 1534) à midi, au couvent de la Montagne, près de Zwolle, là où un prophète doit venir les chercher. Cinq bateaux sont interceptés près de Vollenhove et coulés. A cette date, vingt et un sont encore en mer. D'autres amis se sont emparés du couvent de Kamp. Leur nombre croit de jour en jour et ils ont l'intention d'aller délivrer la Nouvelle Jérusalem. Mais le gouverneur impérial en Frise, Georg Schenck von Tautenberg, détruit les divers rassemblements et extermine les anabaptistes « par l'épée, l'eau ou le feu ». Ils étaient environ cinq mille.

2013 - [p. 106]
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note 52 - Anabaptisme - L'anabaptisme intransigeant et militant a reçu à Münster un coup mortel. Johann Battenburg prendra bien la place de Jean de Leyde comme chef de la tendance radicale, mais sera lui-même exécuté en 1537. Son successeur sera David K. Joris puis un pacifiste nommé Menno Somonsz qui prêche la discipline et la pureté de moeurs en se référant aux thèses originelles de anabaptistes. Ses disciples seront les mennonites, qui comptent aujourd'hui 600 000 adeptes dans le monde, notamment en Amérique du Nord et en Hollande.

2033 - [p. 362]
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(Après la mort de Jan Matthys, Jan de Leyde lui succède à la tête de la ville) Moins dogmatique sans doute, moins terrible Jan a assumé l'héritage – l'égalité des hommes, partage de l'argent, vie collective, avec maisons ouvertes, travail obligatoire, suppression des livres. De plus, il a ruiné l'ancienne hiérarchie et l'ancienne façon de gouverner pour instaurer des lois directement inspirées de l’Écriture et propres à recréer les conditions de la parfaite restitution de l’Église des premiers temps.
Mais le plus grand changement de mœurs, celui en tout cas qui divisera le plus le peuple des Élus, reste à venir : plusieurs sœurs pour un frère; autrement dit : plusieurs femmes pour un homme. On ne sait pas si c'est un vieux projet (...) ou simplement, en raison d'une circonstance (..) surabondance de femmes, manque d'enfant pour assurer l'avenir, besoin inconscient de transposer la révolution sociale...

2020 - [p. 147]
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15 mars 1534 - Jan Matthys l'analphabète décide que « personne ne doit posséder, prendre en main ou lire aucun livre autre que l'Ancien ou le Nouveau Testament : ils suffisent à eux seuls pour le salut de l'âme ». Tous les autres doivent être apportés immédiatement devant la cathédrale. Sont jetés au feu et réduits en cendre une montagne de livres dont la valeur marchande est à l'époque évaluée à 20.000 florins.

2003 - [p. 105]
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En chemin, le marcheur est à la merci de l'indigène pour une quantité de renseignements pratiques parfois vitaux : l'eau, par exemple. Aussi pluie, poussière, sueurs, boue, étables puantes, auberges malpropres : ses vêtements sont lourds de crasse et de vermine. (...) A Roncevaux, les malades peuvent se laver à l'eau courante et ceux qui le désirent prendre un bain ; un barbier taille barbes et cheveux où pullulent les parasites. A l'hôpital d'Aubrac, on secoue les manteaux des pèlerins au feu de la grande cheminée pour en faire tomber la vermine.
La crasse, comme la fatigue et la solitude, est une des composantes de l'humilité nécessaire au pèlerin. La vulnérabilité aussi, et la peur. Etre nu au regard de Dieu, affolé et résigné à la fois devant tous les dangers en embuscade. (...)
Pour ces errants, le péril est partout ; aux gués et aux bacs ; au coin des bois, où attendent les détrousseurs ; dans la troupe même des pèlerins à laquelle se mêlent tous les pieds poudreux, musiciens, marchands, chanteurs, frères prêcheurs et mendiants, ou, comme énumère un règlement de 1635, des "ouvriers et garçons barbiers, tailleurs, femmes de débauche, arracheurs de dents, vendeurs de thériaque (électuaire opiacé employé contre la morsure des serpents), joueurs de tourniquet, montreurs de marionnettes..." Parmi eux se dissimulent les coquillards, les faux moines, les faux prêtres et même les hérétiques.
On appelle coquillards ceux qui se déguisent en pèlerins, arborant la coquille de Saint-Jacques, pour mendier ou capter la confiance de leurs victimes. Certains suivent les jacquets pendant plusieurs étapes s'il le faut avant de passer à l'action. Au XIVe siècle, en Bourgogne, une forte bande organisée est connue comme la bande des Coquillards, ou Compagnons de la Coquille, formant un monde à part "avec sa solidarité particulière, ses lois, ses chefs et son langage (...). Ils sont au moins cinq cents et mènent la belle vie dans les tripots et les maisons mal famées de Dijon. Une véritable hiérarchie se dessine : les néophytes sont des "apprentis", ensuite ils passent "maîtres" et deviennent "longs" tandis que l'un d'entre eux est le "roi de la coquille". Chacun a sa spécialité : le "vendangeur" coupe les bourses, le "beffleur" triche aux jeux de hasard, le "blanc coulon" détrousse les marchands dans les hôtelleries, l'"envoyeur" est un tueur. Dans leur langue, la potence est "la veuve" qui étrangle les époux successifs que lui amène le "marieur", c'est-à dire le bourreau. Ils exercèrent six ans leur activité avant d'être dénoncés par des filles et jugés à Dijon le 30 octobre 1455 ; certains furent condamnés à la marmite d'eau ou d'huile bouillante. ; d'autres, du haut des gibets, "bénirent le monde avec les pieds" : c'en était fait des Compagnons de la coquille, mais leur organisation et leur esprit se retrouveront bientôt dans la Cour des Miracles. C'est aussi pour se distinguer des coquillards et de tous les faux pèlerins que les jacquets se munissaient d'attestations et faisaient viser leurs passeports.
Ce qui ne les mettait pas à l'abri des voleurs de grand ou de petit chemin. Les archives de la Gironde, par exemple, abondent, au XVIIe siècle, en témoignages de pèlerins détroussés sollicitant l'aumône à Bordeaux.
(...) L'Aubrac est, avec les Pyrénées, les landes et les hauts plateaux d'Espagne, une des régions redoutées des pèlerins. Dans "ces lieux d'horreur et de désolation", combien de pèlerins ont dû s'égarer ou mourir de froid et de faim ! S'il faut en croire la charte de fondation de l'hospice de Roncevaux, "plusieurs milliers de pèlerins étaient morts , les uns perdus dans les tourmentes de neige, d'autres, plus nombreux encore, dévorés par la férocité des loups."
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Nous n'avons pas fini de voir des individus ou des groupes profiter d'un état aigu de crise ou d'inquiétude pour tenter de confisquer, au nom du salut de tous, le monopole de la vérité et du pouvoir. Tout alors paraîtra justifié que pour l'avènement d'une humanité meilleure - le paradis sur terre - un quelconque Roi de Justice, un Petit Père des Peuples, un Führer ou un Grand Timonnier sacrifie ses impies...

2043 - [p. 341]
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