Une génération chasse l’autre en l’accusant d’être passée de mode. Puis vient son tour de lâcher ses illusions et de mettre en doute son soi-disant progrès. Alors elle court vers ses aïeuls à qui la sagesse du temps avait appris qu’il faut un peu ralentir. Elle vole vers le monde des morts, quitte à devoir s’entourer de ces esprits chagrins qui ont l’habitude de jouer les médiateurs.
Les fantômes sont de naïves inventions pour agrémenter les veillées ou faire peur aux enfants. Ils ont déguerpi sans tambour ni trompette, anéantis par un monde qui s’est mis à les ignorer.