Les plongeurs se recrutaient dans toutes les races de l'Europe. Nous étions vraiment la lie de l'hôtellerie, des gens que l'on méprisait. Nous nous tenions dans les cuisines où régnait une écoeurante odeur de boustifaille et de sueur.
Partout se trouvaient dissimulées des réserves d'aliments, fruit des misérables larcins des garçons...Il n'était pas rare de voir un garçon se laver la figure dans l'eau de rinçage de la vaisselle.
Dans la salle à manger, la clientèle trônait dans toute sa splendeur - nappes immaculées, bouquets de fleurs, corniches dorées et angelots peints.