JASON
Depuis que mon esprit est capable de flamme,
Jamais un trouble égal n'a confondu mon âme.
Mon coeur qui se partage en deux affections,
Se laisse déchirer à mille passions.
Je dois tout à Médée, et je ne puis sans honte
Et d'elle et de ma foi tenir si peu de conte;
Je dois tout à Créon, et d'un si puissant roi
Je fais un ennemi, si je garde ma foi:
Je regrette Médée, et j'adore Créuse;
Je vois mon crime en l'une, en l'autre mon excuse;
(Acte I, scène 2)