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Citation de Charybde2


À la mission du fort Good Hope il faisait nuit tout l’hiver et les températures, au mois de janvier, ne dépassaient presque jamais – 30°. Émile Petitot y devint le missionnaire des Déné Peaux-de-Lièvre tandis que son confrère, Jean Séguin, se consacrait à l’évangélisation des Loucheux (Gwinch’in). Ces Indiens, voisins méridionaux des Inuits, formaient alors des sociétés de chasseurs nomades à la vie cadencée par l’alternance des saisons. Ils se dispersaient en petites bandes pendant l’hiver puis se rassemblaient durant l’été en groupes plus importants pour la chasse au gros gibier et les cérémonies collectives. Leur mode de vie traditionnel s’était peu à peu accommodé, de la fin du XVIIIe à la première moitié du XIXe siècle, de la présence des postes stables que la Compagnie de la Baie d’Hudson dédiait à la traite ; ils avaient pris l’habitude de s’y arrêter deux fois l’an, pendant plusieurs semaines, après les chasses hivernale et estivale. Ils y échangeaient à un taux systématiquement défavorable de la pelleterie contre des marchandises manufacturées – fusils, récipients métalliques, tabac, farine, vêtements, alcool, etc. Certains, peu nombreux, s’installèrent à proximité du fort Good Hope et il leur arrivait de fréquenter la mission Notre-Dame de Bonne-Espérance où les attendaient Jean Séguin et Émile Petitot, anxieux du prochain salut de leurs âmes infidèles et toujours ravis de pouvoir acquérir par le troc quelques provisions nouvelles.
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